Lors de la visite qu'il effectuait, hier, dans la zone industrielle de Sidi Khaled, le wali a pu se rendre compte de la situation qui prévaut sur les lieux. Force, cependant, est de constater que celle-ci est loin d'être reluisante. Si le projet de réhabilitation concernant cette zone, répartie en lots A, B,C, et confiée à trois entreprises privées, accuse un taux d'avancement allant de 85 à 90, et si la première unité de production de peinture industrielle(Pigma Color, autos bâtiments etc) a permis à la visite de démarrer sous de bons augures, bien vite ces bons signes volaient en éclats: les deux projets suivants, à peine lancés et semblant à l'abandon avaient suscité la colère du premier responsable de la wilaya qui avait agité la menace de la résiliation. La troisième unité de production à être visitée ensuite était celle qui fabriquait du chlore. Elle aurait pu être prospère, mais, hélas, les coupures d'électricité récurrentes et prolongées provoquent depuis 3 ans et demi, selon son gérant, «des pertes énormes». Le wali, impuissant face à cette situation, avait recommandé de saisir la justice. L' unité de production suivante, qui emploie 100 personnes, est spécialisée dans la fabrication du ciment fort et donne 500 tonnes/Heure. Elle pourrait en fournir jusqu'à 2000 et employer 130 personnes, selon l'un de ses responsables. Naturellement, le projet de réalisation d'un parc industriel, dernier visité avant de mettre le cap sur El Hachimia, qui est la deuxième étape de cette visite, avait permis au wali de proférer des mots durs à l'égard des concernés. L'aménagement de la voirie, d'un coût évalué à 2,5 milliards qui connaît des retards, entrave l'opération de bitumage, donnant le sentiment que rien n'a été fait. Si l'objectif qui sous-tendait cet avant-dernier point de la visite était, en se rendant à l'Unité de production avicole dénommée Bali Groupe, d'avoir une explication sur les raisons qui mettaient le plateau d'oeufs quasi hors des bourses modestes, le wali l'avait eue dès qu'il en avait franchi le seuil. Son patron affirmait ne travailler qu'avec trois des six bâtiments existants. Résultats: le plateau d'oeufs fait 400 DA, et ce, malgré que l'unité en produise 4000 par jour et 12 tonnes d'aliments. La cause de cette hausse, on l'aura compris: le prix de l'aliment et surtout du poussin. Et le responsable du groupe de formuler une demande d'un terrain de 5 ha pour la réalisation d'une poussinière. Heureusement que l'unité de production du papier-mouchoir qui fournit entre 20 et 25 tonnes de ce produit marche à fond. Le seul inconvénient est cette odeur un peu incommodante pour les travailleurs qui sont directement exposés à cette émanation. Or voilà que cette fabrique déjà si vaste demande elle aussi à s'étendre. Et le wali qui visitait cette fabrique en a profité pour jeter un coup d'oeil sur le terrain vacant, la jouxtant. Et de demander au directeur de l'agence foncière ce qu'il attendait pour la répartir en lots afin de satisfaire les demandes en instances d'octroi. À El-Esnam, dernière étape de cette visite, le premier responsable a passé en revue la haute bâtisse à plusieurs étages qui abrite une unité de fabrication d'ascenseurs et également spécialisées dans les réparations. Son responsable demandait lui aussi plus d'extension, son usine ne fabriquant que 18 à 20 appareils par jour. Quoi qu'il en soit, cette visite a montré que beaucoup d'efforts restent à déployer pour faire de cette zone, qui peine à trouver ses marques, un espace attractif pour de nouveaux investisseurs et une vocation pour une wilaya qui a longtemps misé sur l'agriculture afin d'assurer son développement économique.
