Le développement de l'Afrique passe par la formation de ses cadres. C'est ce qui a été rappelé à l'occasion d'un Iftar organisé, à Alger, en l'honneur de plus de soixante- dix étudiants issus de près d'une trentaine de pays africains. L'Observatoire national de la société civile (Onsc) en coordination avec l'Association «Adwaa Rights» pour la démocratie et les droits de l'homme étaient derrière l'organisation de cet évènement abrité par l'hôtel Sultan. Présent à cette rencontre, le président de l'Onsc, Noureddine Benbraham a souhaité la bienvenue aux étudiants, qualifiant cette rencontre d'occasion pour «célébrer des valeurs profondément africaines, dont l'amour, la solidarité et le partage», soulignant la dimension africaine de l'Algérie, Benbraham a rappelé le challenge que s'assigne l'Algérie, à savoir former des compétences pour le continent africain afin que celui-ci puisse faire face aux défis actuels et futurs. «L'Algérie qui a été la Mecque des révolutionnaires est la Mecque du savoir en Afrique», a-t-il scandé. C'est dans une ambiance bon enfant et décontractée que les étudiants étaient réunis autour du savoureux Iftar. Ce sont de futurs pharmaciens, ingénieurs, docteurs, biologistes, historiens...Ils sont originaires du Sahara occidental, de Madagascar, du Nigeria, du Sénégal, du Mali, du Mozambique, de l'Ouganda... «Partager l'Iftar avec de jeunes Africains se veut un message de fraternité, de rapprochement, d'amitié, d'entraide et de consécration profonde de l'appartenance africaine», a poursuivi Benbraham qui a fait savoir que pareil rassemblement «sera le point de départ à même de réunir la société civile dans les prochains jours, en vue de constituer une base pour une Afrique en mouvement vers le développement». Le président du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) Mustapha Hidaoui a salué l'initiative qui a permis de réunir des étudiants de différents pays africains autour d'une seule table de l'Iftar, en consécration des valeurs de solidarité qui renforcent les liens entre les jeunes Africains. Le président de l'Association des étudiants africains en Algérie, le Dr. Moussa Sissoko a quant à lui rappelé que cet «Iftar en famille» était une initiative également lancée par l'association des étudiants et talents africains en Algérie. «Organiser un Iftar durant ce mois sacré, c'est créer un lien fraternel et enrichir et consolider une amitié déjà forte. Etaient conviés à cet Iftar des cadres, des responsables et des chefs d'entreprise, ce qui permet aux étudiants de provoquer le contact, d'interagir et de découvrir la société algérienne sur le plan gastronomique et culinaire mais et surtout sur le plan relationnel et culturel», soutient-t-il en soulignant: «L'Algérie est la Mecque du savoir africain après avoir été la Mecque des révolutionnaires». Le Dr. Moussa Sissoko rappelle qu'ils sont des étudiants de plus d'une quarantaine de nationalité africaine à bénéficier chaque année d'une bourses d'études en Algérie. «L'Algérie contribue au progrès de l'Afrique. Nous comptons aller plus loin avec l'association et promouvoir l'image de l'Algérie sur le continent. Ces jeunes étudiants sont de futurs hauts cadres dans leurs pays mais ils seront surtout les ambassadeurs de l'Algérie en Afrique», soutient-il en annonçant que son association prépare avec l'Onsc, une feuille de route «en vue d'oeuvrer ensemble à l'accompagnement des jeunes Africains et de former une jeunesse compétente et qualifiée, capable de réaliser le développement dans les pays africains. «L'Algérie dispose de tous les atouts pour devenir, à juste titre, leader du continent africain», a-t-il estimé, insistant sur «l'importance de la coopération entre les Etats africains afin de travailler, main dans la main, pour la réalisation du rêve africain.»