Bonne nouvelle pour les Algériens. Fiat Algérie annonce la baisse des prix de tout son catalogue. Une diminution significative des tarifs qui va de 8 à 35 millions de centimes, selon les modèles. Ainsi, la 500 Hybride passe de 2635000 DA à 2380000 DA. La 500X de 3790000 DA à 3435000 DA. Le Doblo de 3259000 DA à 3178000 DA. La Scudo de 3970000 DA à 3825000 DA et enfin, le Ducato de 4120000 DA à 4019000 DA. Fiat explique cette baisse par l'obtention du label d'origine Europe (EUR 1) pour ses usines européennes. «Ce qui permet l'accès à des droits de douane plus avantageux», soutient Fiat Algérie. En effet, l'EUR 1 est un certificat d'origine qui permet de bénéficier de droits de douane réduits ou nuls sur les produits échangés entre l'Union européenne (UE) et certains pays tiers, tels que l'Algérie, dans le cadre d'accords commerciaux préférentiels. Présenté à la douane, ce certificat vise à prouver que le produit a été fabriqué dans l'UE et qu'il satisfait aux critères d'origine définis par l'accord commercial entre l'UE et l'Algérie. En conséquence, les produits importés peuvent bénéficier d'une exonération partielle ou totale des droits de douane. Ce qui est le cas pour les véhicules Fiat. On ne connaît pas encore le taux d'abattement douanier dont le géant italien a bénéficié, mais il est déjà très avantageux pour les clients. Car, il faut savoir que les droits de douane appliqués sur les produits importés en Algérie peuvent être très élevés, ce qui rend les produits plus chers pour les consommateurs algériens. Ainsi, pour les véhicules neufs, ces taxes douanières sont estimées à peu près à 30% de la valeur vénale du véhicule. Ce qui est très important. Ainsi, grâce à l'EUR 1, les entreprises peuvent bénéficier d'une réduction ou d'une exonération des droits de douane, ce qui leur permet de vendre leurs produits à des prix plus compétitifs sur le marché algérien. Au grand bonheur des consommateurs. Ils vont certainement prendre d'assaut les concessions Fiat pour s'offrir une belle italienne. Cela même si ces prix restent encore plus ou moins élevés pour ces gammes de voitures. Néanmoins, avec le blocage des importations, qui a duré pendant plus de 4 ans, le marché de l'auto a perdu le nord. Le prix de l'occasion a atteint des niveaux qui frôlent l'indécence. Ce qui faut que les tarifs affichés par Fiat paraissent, aujourd'hui, raisonnables. D'ailleurs, le fabricant de la «Topolino» fait savoir qu'il connaît un engouement singulier auprès des clients algériens depuis son retour au pays. «Ce qui s'est illustré par un nombre record de 150.000 visiteurs», assure-t-il. Une dynamique qui va complètement en contraste avec les critiques sur les tarifs affichés que l'on a pu entendre dans la rue, les médias ou sur les réseaux sociaux. Cela confirme donc, encore plus, que les Algériens veulent une voiture à n'importe quel prix. Cependant, on devrait assister très vite à un retour à la normale ou des prix accessibles avec l'arrivée de nouvelles marques. Le chinois JAC arrive, en principe, après l'Aïd El f'itr. Opel devrait suivre juste après. Tout comme Citroën et Geely. Tous ont déjà reçu leurs licences provisoires d'importations. L'ancien ministre de l'Industrie avait annoncé aussi que de nouveaux dossiers seraient débloqués à partir du mois de mai pour plier définitivement le dossier en juin prochain. Rien n'a encore filtré sur ces nouvelles marques, mais on pense déjà à Renault qui doit reprendre sa production en Algérie très prochainement, tout comme l'importation. En tout cas, le retour des concessionnaires sur le marché automobile en Algérie est un signe encourageant pour le secteur. Il doit permettre au marché de se rétablir très vite d'une crise qui a trop duré. Il aura aussi un impact très important sur le marché de l'occasion qui a flambé pour atteindre des cimes. Après l'entrée de Fiat, chaque nouvelle annonce qui concerne le secteur fait chuter encore plus les prix de «l'occas». Les «smasra» ne dorment plus...