Le choix du dessalement de l'eau de mer comme solution idoine pour alimenter les foyers des Algériens en eau potable vient d'être rappelé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l'Etat recommande, en effet, de mailler le littoral national en stations de dessalement. C'est ce qui ressort du dernier Conseil des ministres qu'a présidé le premier magistrat du pays qui a donc mis en avant la nécessité de généraliser les usines de dessalement de l'eau de mer tout le long de la bande côtière algérienne. «Le président de la République a ordonné la généralisation des stations de dessalement de l'eau de mer comme plan stratégique, d'autant plus que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne», indique, en effet, le communiqué de la présidence de la République. Face au stress hydrique et ses répercussions, la politique du dessalement de l'eau de mer se précise désormais. Rappelons ici la décision du président de la République portant installation de l'Agence nationale de dessalement de l'eau de mer. Cette agence aura comme missions, notamment, de réaliser des stations de dessalement de l'eau de mer, et d'en assurer la gestion et la maintenance, de superviser les études stratégiques en matière de dessalement de l'eau et de mettre l'eau produite au niveau des stations de dessalement, à la disposition des organismes chargés de la distribution de l'eau. Cette décision a d'ailleurs été saluée par les experts. Le chef de l'Etat a,en outre, souligné à la faveur du Conseil des ministres «la nécessité d'assurer la distribution continue et rationnelle de l'eau face à la fluctuation pluviométrique aux niveaux national et international» et de «revoir les plans de gestion de la distribution d'eau de manière à assurer une distribution équitable de l'eau potable entre les quartiers et selon un calendrier raisonnable». Il a enjoint d'utiliser les dernières technologies pour réguler la consommation d'eau en vue de préserver cette ressource vitale. «Le président de la République a ordonné la généralisation des stations de dessalement de l'eau de mer comme plan stratégique, d'autant que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne», mentionne le communiqué de la Présidence. Notons qu'au terme de l'exposé, le président de la République a remercié les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle pour la formation des ingénieurs et des techniciens dans le domaine du dessalement de l'eau «afin de renforcer les capacités humaines de contrôle dans nos stations», ajoute-t-on de même source. L'Algérie a connu un développement spectaculaire en un temps record dans le dessalement, particulièrement avec la réalisation des stations de très grande taille. L'Algérie est passée dans le Top 10 et actuellement peut-être même dans le Top 5 en matière de capacités installées,confiait jusque récemment à notre confrère El Watan, Noureddine Ghaffour, professeur à l'université internationale King Abdullah et spécialiste en traitements des eaux et de dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres. Le dessalement de l'eau de mer devient inéluctable et la mise en service de nouvelles stations ira crescendo. Aussi, les spécialistes annoncent que l'alimentation en eau potable sera assurée à hauteur de 70%. Ils insistent, toutefois, sur la nécessité de préserver cette ressource et de la consacrer, exclusivement, à l'alimentation des ménages du fait de la cherté de l'entretien des stations de dessalement.