Le dispositif de paiement des salaires dans le collimateur des travailleurs. Plusieurs milliers de personnes ont pris part hier à la marche initiée par le Sete (Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation). Cette action, appuyée par une grève générale qui a paralysé tout le secteur, s'inscrit, selon Badredine Djahnine, dans le cadre du programme d'action destiné à faire pression sur les autorités afin de satisfaire la plate-forme de revendications qui s'articule essentiellement autour de «l'augmentation des salaires, la facilité d'acquisition des logements, la réintégration des travailleurs licenciés...». Ce qui a véritablement mobilisé les travailleurs hier demeure, incontestablement, le nouveau dispositif des paiements des salaires. Un dispositif rejeté par les milliers de travailleurs qui ont battu le pavé de l'axe routier menant du carrefour Aamriw jusqu'au siège de la direction de l'éducation. Tout au long du parcours, les travailleurs frondeurs n'ont pas caché leur colère devant la situation qui prévaut dans le secteur. Au cours du rassemblement tenu à l'issue de la marche, le secrétaire général du Sete a, en abordant la centralisation du paiement des salaires, appelé les travailleurs «à débrayer sans préavis si le 10e jour du mois, les salaires ne sont perçus». Concernant la grève illimitée, l'orateur dira que Béjaïa défendra ce principe lors de la prochaine réunion de la FNTE à Alger le 3 du mois prochain. Signalons enfin que la perception tardive des salaires du mois de janvier a donné lieu à plusieurs débrayages spontanés dans différents établissements scolaires au niveau de la wilaya. Une situation qui, si elle perdure, risque d'être préjudiciable aux élèves qui verront leur scolarité perturbée.