Le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation de Béjaïa, le Sete/WB, entre en grève de deux jours à partir de demain. Ce syndicat, qui n'est pas à sa première protestation depuis le début de l'année, entre donc en action pour perturber davantage le secteur de l'éducation déjà mal en point depuis plus d'une semaine. Au terme de la réunion de son conseil de wilaya, tenue la semaine dernière, le Sete/WB a décidé de presser les pouvoirs publics et notamment, la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation en faisant valoir un grand nombre de revendications restées pendantes depuis de longs mois. Pour ce faire, une grève de deux jours a été retenue pour demain et après-demain. Le Sete revendique «l'ouverture des négociations sur le régime indemnitaire et son application avec effet rétroactif à compter de janvier 2008, l'abrogation de l'article 87 du décret 90-11, le rattrapage des insuffisances constatées dans le statut particulier dont certaines catégories sont victimes, l'ouverture du champ de formation, de qualification et promotion à tous les corps, notamment les adjoints d'éducation, PEF, MEF, et l'octroi des décisions des PP et PRM avec leur paiement à partir de janvier 2008». Pour appuyer son action, le Sete compte organiser aussi une conférence, à l'échelle de la wilaya des secrétaires généraux des sections syndicales au deuxième jour de la grève pour préparer une action nationale et donner suite aux orientations émanant des conférences régionales et de la conférence nationale des Sete tenue le 5 novembre dernier. Celui-ci retient plusieurs griefs contre la tutelle et à l'égard du gouvernement notamment, «le retard dans l'ouverture officielle des négociations sur le régime indemnitaire, l'instruction du Premier ministre évacuant toute possibilité d'application rétroactif du régime indemnitaire, les décisions controversées du ministère de l'Education nationale quant à l'application du week-end semi-universel, et ses conséquences, la classification discriminatoire de certains corps, etc.» Par ailleurs, la grève de 15 jours initiée depuis hier par le Conseil national des enseignants du supérieur n'a que très peu touché l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa. Les enseignants affiliés au Cnes ont certes répondu présent pour le mot d'ordre de grève mais sans pour autant créer l'événement. L'action du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) est motivée par la décision du gouvernement de supprimer l'effet rétroactif au 1er janvier 2008 de la rétribution du régime indemnitaire. Le Cnes revendique également la revalorisation des salaires, la révision du régime indemnitaire et l'amélioration des conditions d'enseignement dans les établissements universitaires.