Dans tout Alger, sur les six méga-tribunaux, seul, celui de Sidi M'hamed, est constamment, en pleine gestation, et pour cause, tout tourne autour de cette bâtisse vieille de plus de cent ans, qui a été tribunal, cour, Cour suprême, et même, à un moment donné, lieu de rendez-vous de grandes rencontres magistrature et autres unités de souveraineté, siège des bâtonnats national et d'Alger. Jusqu'en 2007, alors que le procureur général, Daouadi Medjrab, inaugurait le nouveau siège, sis au Ruisseau (Avenue Hanafi Fernane, place Emiliano Zapata), à Alger, le tribunal Sidi M'hamed reprenait sa place initiale, couvrant ainsi les tentaculaires commues d'Alger-Centre, Sidi - M'hamed et Belouizdad). Mais voilà que les évènements se précipitaient en 2019, avec l'intrusion du magnifique «Hirak», on décida de traduire en justice tous ceux qui se sont léchés les phalanges aux dépens du Trésor public. La promesse de Belgacem Zeghmati, alors ministre de la Justice, garde des Sceaux, de voir à l'oeuvre les capacités de la rajeunie magistrature algérienne, fut, et jusqu'à présent, amplement tenue. Avec à sa tête, la charmante et dévouée Dounia Guellati, au poste de présidente du tribunal, et Abdelkrim Bouderbali, comme procureur de la République, l'équipe continue son petit bonhomme de chemin. Elle a bâti, en compagnie du procureur, un tribunal uni comme les doigts d'une main, solide comme le marbre qui garnit les soubassements des murs de la bâtisse, de quoi satisfaire, et les justiciables et les responsables d'El Biar (Alger). Elle reçoit le justiciable avec un large sourire, juste pour le mettre à l'aise. Dans cette véritable fourmilière, on a déjà vu au boulot, les Khaled Benyounès, Messaoud Kennas, Sofia Ouhida, Abderrahim Regad, et autres Ben Boulaïd. Par ailleurs, on a déjà vu sur le pupitre de la criminelle, à Dar El Beïda ou au Ruisseau, les Dounia Guellati, Elièss Benmissya, Naïma Dahmani, Med Belbel, Amine Larbi, Oussama Bensaâd, s'en tirer à merveille. Au rez-de-chaussée, le bâtonnat d'Alger suit le cours quotidien de la justice avec l'oeil avisé du frais et engagé bâtonnier, Med-Hassan Baghdâdi, digne remplaçant du partant, le bâtonnier Abdelmadjid Silini, qui est revenu définitivement, complètement dégagé de toute responsabilité, à sa fidèle clientèle, rue de la Liberté.