Une trentaine d'associations de la région souhaitent la présence du président de la République. Le secrétaire général de la wilaya de Béjaïa a reporté à la dernière minute la conférence de presse qu'il devait animer hier au siège de la wilaya pour présenter aux journalistes le programme des festivités commémoratives du cinquantenaire du Congrès de la Soummam. En l'absence du wali, qui est en congé, le secrétaire général s'est déplacé à ifri Ouzellaguen pour s'enquérir de l'état des lieux à quelques jours de la date du 20 août. Ce report et le déplacement à Ifri ne peuvent être fortuits d'autant plus que certaines indiscrétions avancent avec persistance que l'option de la présence du président de la République est mise en marche par les pouvoirs publics. Il s'agit de s'assurer que l'organisation qu'exige le déplacement d'un premier magistrat dans une région pour le moins sensible, est sans faille. Outre les préparatifs sur le terrain, qui s'illustrent à travers le branle-bas de combat qui caractérise les travaux sur la nationale 26 menant de l'aéroport jusqu'à Ifri, il y a lieu de noter cette invitation de pas moins de trente associations, drivées par d'anciens généraux en retraite, adressée au président de la République et cette fébrilité, unique en son genre, notée chez les politiques, dont le FLN et FFS qui comptent dans leurs rangs d'anciens historiques. Il en est de même chez les archs, qui comptent également marquer de façon soutenue leur présence sur les lieux. Cette agitation politico-médiatique et cette activité tous azimuts sur le terrain n'y sont pas sans confirmer que quelque chose d'important se passera le dimanche 20 août à Ifri Ouzellaguen. En effet, le Front de libération nationale et le Front des forces socialistes mettent les bouchées doubles pour faire de cette date symbole un éclat qui lui revient de droit mais non sans arrières-pensées politiciennes. La tentative de récupération est des plus claires chez les deux partis. Du côté du FLN, les visites successives de son secrétaire général Belkhadem et de la député Samia Moualfi font ressortir un FLN prêt a faire de cet événement un moment fort dans la vie politique du pays. Les reconnaissances clairement affirmées quant au rôle de cet acte majeur dans l'histoire récente du pays laissent croire que le FLN ne s'embarrasse plus de quelconques préjugés. Le choix de Béjaïa pour la tenue de son université d'été n'y est pas sans confirmer cette volonté de peser dans la région d'une manière forte. Côté FFS, après la tenue symbolique de son conseil national à Ifri, le plus vieux parti d'opposition met pour ainsi dire le paquet en programmant une série d'activités appuyée par la convocation des grosses pointures de l'opposition dont Mehri, Hamrouche, Taleb Ibrahimi... avec en prime la présence de son président Hocine Aït Ahmed qui est à l'image de celle du président de la République ni confirmée ni infirmée. Ce forcing du FFS a été appuyé par la sortie médiatique de Maître Hocine Zehouane, président de la Laddh et membre d'un comité provisoire pour la célébration du cinquantenaire du Congrès de la Soummam, mis en place tout récemment. Les autorités de wilaya nous ont informés, hier, qu'au programme officiel de la commémoration figurent la pose de la première pierre pour l'édification d'un mémorial et l'inauguration d'une fresque portant le logo du cinquantenaire du Congrès de la Soummam. Une symbolique qui impose en principe la présence du président de la République dans ce genre de gestion de la mémoire.