A 48 heures de l'ouverture officielle des festivités, le même flou était toujours de mise concernant la présence du président de la République M.Abdelaziz Bouteflika, et celle du président du FFS, M.Hocine Aït Ahmed, et d'autres personnalités historiques et politiques. La seule chose dont on est sûr c'est la venue de pas moins de sept ministres que l'Etat algérien a mobilisés pour l'événement. Toujours est-il qu'à ce propos, on continue à vivre au rythme de la rumeur, aussi bien pour le cas du président de la République que pour le patron du FFS. L'éventualité de la présence du premier magistrat du pays a été évoquée depuis près de 20 jours. L'annonce n'a été, depuis, ni confirmée ni infirmée. Se basant sur des indices matériels et politiques, les journalistes ont tenté d'apporter une réponse à la question que se pose l'homme de la rue. Sera-t-il présent ou pas? Partant de faits constatés sur le terrain, la présence du premier magistrat était plus que prévisible, notamment depuis mardi, jour où l'option a été sérieusement envisagée. Pour preuve, le wali de Béjaïa et son chef de cabinet, qui étaient tous deux en congé, ont été rappelés illico presto. Le même jour, le secrétaire général de la wilaya, qui devait animer un point de presse, a annulé son rendez-vous pour se déplacer à Ifri afin de s'enquérir de l'état d'avancement des préparatifs qu'exige une telle visite. Les hôtels de la wilaya ont été tous réquisitionnés. Une agitation était visible partout et à tous les niveaux. Bref, autant d'éléments qui concourent à une visite qui ne peut être que celle du président de la République. 24 heures après, d'autres éléments d'information tombent toujours de façon officieuse pour faire état du déplacement des sept ministres. Certains sont annoncés pour aujourd'hui, sans qu'aucune identité ne soit donnée quant aux sept hôtes de Béjaïa. Vont-ils accompagner le président ? Viendront-ils à sa place? Aucune précision n'est possible pour l'instant. Ce black-out total reste valable tant qu'aucune information ne vient clarifier la situation. Et toutes les options sont, par conséquent, possibles. Mais on ne manque pas de s'interroger sur le pourquoi de la chose. S'agit-il d'une surprise à faire? Les spéculations vont bon train à ce sujet. Chacun y va de son interprétation. Ce même flou ne concerne pas seulement la présence des personnalités de l'Etat. Le FFS l'entretient également, concernant aussi bien ses invités que le déplacement de son président, Hocine Aït Ahmed. Contacté hier, le fédéral de Béjaïa n'a voulu ni infirmer ni confirmer, se contentant de rappeler que le premier secrétaire, Ali Laskri, était déjà, hier, à Ifri et que son parti tiendra un meeting à Ouzellaguen sur la placette qui fait face à son siège local. Par qui sera-t-il animé? Aucun détail n'a été donné à ce sujet. Côté FLN -dont les préparatifs de l'université d'été, prévue pour le 22 août-, on parle d'un déplacement de 17 ministres qui honoreront par leur présence ce cinquantenaire. Par ailleurs, le comité officiel d'organisation des festivités du 20 Août a fait part d'un programme concocté pour la circonstance. Ce riche programme sera clôturé par l'inauguration, le jour «j», d'une fresque portant le logo du cinquantenaire et la pose de la première pierre pour l'édification d'un mémorial à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération (1954-1962). Le rituel dépôt de fleurs et la visite de la maisonnette et du mussée à Ifri sont au programme, aussi bien des officiels que des partis et mouvement citoyen des archs, dont les délégations se bousculeront le jour «j». Le comité provisoire de célébration, parrainé par Mme Abbane, entre en jeu aujourd'hui à travers une conférence-débat, sous le thème «La Soummam se souvient» qu'animeront, ce soir, à la salle des délibérations d'Akbou, Mme Abbane, M. et Mme Chaulet et maître Zehouane, président de la Laddh.