«C'est la plus haute statue du monde budgétisée à hauteur de 120 milliards de centimes», a indiqué, jeudi, le wali d'Oran, Saïd Sayoud. S'exprimant au sujet de ce projet, ce responsable a indiqué que «le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a avalisé ce projet et ordonné la réalisation d'une statue à l'effigie de l'Emir Abdelkader», ajoutant que «celle-ci (statue) sera de 42 mètres de hauteur, dépassant de 3 mètres celle du Christ Rédempteur dressée sur les hauteurs de la ville brésilienne de Rio de Janeiro». Devant être érigée sur le mont Murdjadjou, selon le wali,la statue sera dressée sur un piédestal de cinq supports symbolisant les cinq piliers de l'islam. Selon la première esquisse exposée par le même responsable, l'Emir Abdelkader portera un sabre dégageant des rayons laser en direction de l'est, «la Qibla, La Mecque». «Ce projet sera livré avant la fin de l'année prochaine, 2024», a ajouté le même responsable ajoutant que «le volet technique sera entamé dès le mois prochain». La même source fera également savoir qu'en plus de ladite statue, un musée, dédié à l'Emir Abdelkader, sera également implanté sur les lieux». Le choix porté sur le mont Murdjadjou n'est pas un fait du hasard. Ce dernier, surplombant le vieil Oran, donne une vue panoramique sur toute la ville d'Oran. Le site, abritant le fort et la chapelle de Santa Cruz et le plateau Moula Abdelkader. Il donnera encore plus d'éclat en domiciliant cette statue abritant le plus haut emblème symbolisant la grandeur de l'homme de la Résistance nationale, 1832-1847. Il est situé à quelques encablures de la mosquée des étudiants «Rbat Tolbas». Ces derniers ont répondu à l'appel de l'Emir Abdelkader et pris part à la guerre déclenchée par ce dernier contre les généraux Bugeaud, Trézel, Pélissier et autres. La bataille, qu'ils ont lancée, le 28 juin 1835 dans la zone marécageuse d'El Mactaâ en est une des plus acharnées, laquelle a infligé des pertes sanglantes dans les rangs de l'armée coloniale, guidée par le sinistre général Alphonse Camille Trézel. Le génie du fondateur de l'Etat algérien moderne dans sa résistance à l'armée d'occupation française a, plus d'un titre, été mis en relief lors des rencontres scientifiques, séminaires et colloques nationaux et internationaux, organisés un peu partout aussi bien au niveau local qu'au niveau de plusieurs autres grandes capitales étrangères. Les participants ont, à plus d'un titre, été unanimes à faire la part des choses en exposant les travaux de leurs recherches sur l'Emir Abdelkader, notamment dans le volet lié au génie militaire qui caractérisait l'Emir Abdelkader face à l'armée coloniale française. L'Emir se servait très souvent de la capitale itinérante «Zmala» pour «détourner l'attention de l'armée coloniale française des plans de défense mis en place pour son armée. Etant stratège, il supervisait la formation de l'armée algérienne qui était organisée et forte et était répartie sur tout le territoire national. Son armée a été victorieuse dans plusieurs batailles, dont la plus importante est celle d'El-Mactaâ, déclenchée le 28 juin 1835. Personnalité unique par ses prises de position bien connues, l'Emir Abdelkader a été le bâtisseur de l'Etat algérien moderne ayant établi, à l'époque, des relations diplomatiques avec les grands pays du monde.