La fondation "Emir Abdelkader" a commémoré, samedi à Oran, le 175e anniversaire de la célèbre bataille d'El Mactaa qui a eu lieu en 1835 dans la région éponyme, située à 55 km à l'Est d'Oran. La délégation regroupant le président de la Fondation, Boutaleb Abdelkader, des autorités de la wilaya, des Moudjahidine et des citoyens s'est rendue pour se recueillir à la place des martyrs dans la localité d'El Mactaa, déposer une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et réciter la Fatiha du Livre Saint à la mémoire des chouhada. Une rencontre culturelle a été également organisée à la bibliothèque de la zaouïa de cheikh "Mehdi El Bouabdelli" dans la commune de Bethioua voisine au lieu de la bataille, en présence d'un groupe de chercheurs, d'universitaires et de représentants des sections de la fondation "Emir Abdelkader" de l'intérieur et de l'extérieur du pays. Le chercheur et historien Habib Chenini a mis exergue, dans sa communication, le génie militaire dont a fait preuve l'Emir Abdelkader en conduisant cette bataille historique. "L'émir a déployé dans cette bataille un art de guerre cité par de nombreux intellectuels comme exemple dans leurs écrits et leurs recherches abordant les tactiques et stratégies militaires". Cette bataille, a-t-il souligné, "a conduit les historiens occidentaux à reconnaître ce génie "rare" de guerre". Cette rencontre, marquée par un large débat auquel ont pris part des étudiants et des professeurs, a abordé au détail cet événement, ses circonstances et sa dimension historique et politique dans le parcours de la résistance populaire menée par l'Emir Abdelkader. Des poèmes ont été déclamés à l'occasion mettant en exergue les exploits et les qualités du fondateur de l'Etat Algérien moderne et les victoires qu'il avait remportées face aux armées du colonisateur. A noter que dans cette bataille ayant duré quelques jours, l'armée coloniale française dirigée par le général Trézel a essuyé des pertes importantes dont plus de 4.000 soldats tués et un grand nombre de blessés. Cette bataille a connu le retrait du général Trézel qui a pris la fuite en direction d'Oran en prenant la route côtière. De vaillants guerriers de l'armée de l'Emir Abdelkader sont également tombés au champ d'honneur, à l'instar de Kaddour Benbahrou, Khelifa Benmahmoud, Mohamed Ben El Djilani El Ouarghi et Mohamed El Mecherfi.