La vérité d'un fait historique doit être recherchée minutieusement, patiemment sur le site même de cet évènement, s'en imprégner, rechercher des indices, écouter et recouper les témoignages in situ. La France coloniale a malheureusement pour nous, dénaturé notre histoire, aidée en cela par ses thuriféraires qui soutiennent et entretiennent la falsification, documents coloniaux fabriqués à l'appui, ne sachant pas comment lire ses « archives » ni comment les utiliser, contre qui, pour qui et dans quels buts avoués ou non avoués. La bataille de la Macta qui a eu lieu, il y a 186 ans, aurait pu faire à elle seule l'objet d'une superproduction cinématographique. Son scénario existe ; une copie m'a été remise quelques mois avant le départ de son auteur pour une vie meilleure : feu Ali Beloud. Ses héritiers doivent reprendre la réalisation de cette bataille épique qui est enseignée dans les plus grandes académies (Etats-Unis/West-Point, Pologne/Poznan, Italie/Modena, Thérésienne d'Autriche et dans d'autres académies de renom). Le Maréchal Guizot n'avait-il pas dit : « la Macta, Sidi Brahim et les 2 retraites de Constantine sont parmi les 3 plus grandes défaites des armées coloniales françaises en Afrique » ; (l'appellation « Algérie » a été proposée par une 1re instruction du ministère de la Guerre, le 14 octobre 1838, pour le 8ème anniversaire de la prise d'Alger, puis définitivement officialisée le 14 octobre 1839 par une nouvelle instruction, signée du ministre Virgile Schneider). Après avoir examiné plusieurs rapports militaires de l'époque (bibliothèque privée du professeur Hacène Sohbi), nous pouvons affirmer qu'à la Macta les pertes françaises se sont élevées à 1.500 sur 3.800 ; pour Sidi Brahim, 697 sur 700 ; la 1re retraite de Constantine 3.800 sur 7.000 ; pour la 2ème bataille de Constantine, faute d'avoir pu accéder à des documents plus fiables, nous pouvons avancer le chiffre de 4 à 5.000 sur 11.000 (Damrémont, Perrégaux, Combes y périront). Ses chiffres incluent le nombre des tués, blessés abandonnés, morts d'épuisement ou de maladie (in : rapports Trézel, Clauzel, Changarnier, Vallée, mémoires du Duc d'Orléans, Rousset Camille, etc...). Dans le livre « L'Algérie française » édité en 1862, durant la période 1832-1847, les pertes militaires française ont été estimées à 150.000 (entre tués, morts d'épuisement, blessés abandonnés et disparus) et les pertes civiles à 75.000 (paludisme, choléra et typhus), soit 15.000 personnes par année. Remontons un peu le cours de l'histoire. En 1707, Moulay Ismaïl (troisième Sultan de la dynastie alaouite qui a régné de 1672 à 1727) marche sur Oran occupée alors par les Espagnols ; la ville ne dut son salut qu'à ses fortifications. Prenant la direction d'Alger, il rencontra, aux environs de la « Mare d'eau », le Bey Bouchlaghem qui lui décima son armée. C'est à partir de ce jour que la forêt qui se trouve en face de la « Mare d'eau » fut appelée « forêt Moulay Ismaïl » (Ghabet El-Ghraba ou Ghabet Ezzeboudj). En 1701, le même Bey écrasa, au même endroit (avec les Medjahers, les Habras, et les Souid de la plaine de Sirat), Don Alvarez de Bazan, Marquis de Santa Cruz. (In: Commandant Derrien, Benaouda El Mazari, Abi Ras). Les gens de la région racontent que Moulay Ismail s'était mis à l'abri des ardeurs du soleil sous un oléastre centenaire (olivier sauvage ou «zeboudj») qu'on appelle toujours « chadjaret Moulay Ismail » (d'après Hocine Ben Ali-Boutaleb, le cousin de l'Emir Abd-El-Kader, la bataille de la Macta a débuté à cet endroit). A Mgr Dupuch, l'Emir écrira ceci : « Je n'étais pas né pour être un guerrier, il me semble que je n'aurais jamais dû l'être, ne fut-ce qu'un seul jour, et pourtant j'ai porté les armes toute ma vie ». Cependant, contre la plus puissante armée de l'époque lui usant « plus de 150 généraux, 16 ministres de la Guerre, 5 princes de France, dans 116 batailles (in : « le Livre d'or de l'Algérie Française »), « l'Emir Abd-El-Kader connaît le grand art de ne jamais s'exposer à une défaite, en sorte que nous avons été des vainqueurs sans victoire et que l'ennemi, toujours poursuivi, n'a jamais été ni atteint, ni détruit » (in : « l'histoire d'Alger », Rotalier, 1840). Le 16 juin 1835, Trézel (il remplace Desmichels depuis janvier 1835) fera signer aux Douayer et Zmoul la convention du Figuier (El-Kerma) qui les faisait Makhzen de la France avec solde et versement de tribut (Article 7 : « Les tribus fourniront le contingent ordinaire, toutes les fois qu'elles seront appelées par le commandant d'Oran à quelque expédition militaire dans les provinces d'Afrique ». Article 8 : « Pendant la durée de ces expéditions, les cavaliers armés de fusils et de yatagans recevront un solde de 2 francs par jour. Les hommes à pied, armés d'un fusil, recevront 1 franc »). Le 19 juin 1835, Trézel occupe une position à Oued Tlélat, violant ainsi le « traité Desmichels » du 26 février 1834. Trézel écrit qu'il resterait sur les lieux tant que l'Emir ne reconnaitra pas la souveraineté française sur les Douayers et les Zmouls. Abd-El-Kader (26 ans) répondra ceci à Trézel (55 ans. Colonel à Waterloo où il a perdu un œil, il est promu au grade de général de brigade par décret du 05 Juillet 1815 ; l'Emir était âgé de 7 ans) : « Mais si vous voulez contrevenir à ce qui a été convenu, alors les champs de la mêlée trancheront entre nous » ! La forêt des Ghraba (dénommés par Pellissier de Reynaud les « Hadjoute de l'Ouest » à cause de leur bravoure et de leur opiniâtreté dans les combats) se prolongeait par les monts Hamiyane, difficiles d'accès à cause du relief, mais surtout en raison de leur combativité séculaire. Ces deux éléments formaient une traverse redoutable et continue, isolant la totalité des marais de la Macta de la banlieue Est d'Oran. Seule une bande côtière allant de l'embouchure de la Macta, à l'est de Mars El-Hadjadj, au port de Bethioua, permet l'accès à Arzew. A l'est de la Macta, la plaine de Sirat, occupée par les très nombreux et très combatifs Medjaher, termine l'encerclement, car au nord il y a la Méditerranée et au sud, les Beni Chougrane. Le 26 juin 1835, Trézel s'avance sur l'axe routier actuel Tlélat-Sig, avec un corps d'armée fort de 3.800 hommes, le colonel Oudinot ouvrait la marche et le colonel Réanfort fermait la marche. L'armée de l'Emir, composée de ses Askar El-Mohammadi, mais surtout de ses « fameux cavaliers rouges » (conduits par Mouzane et Ben-Kaddour), reposait sur les H'chem (confédération se divisant en H'chem Chraga [Est de la plaine de Ghriss] qui se composaient de 5 tribus et pouvaient aligner un grand nombre de fantassins et de cavaliers émérites [leur chef s'appelait Adda Ould Mohammed] et en H'chem Ghraba [Ouest de Mascara] qui se composaient de 5 tribus également et offraient d'excellents cavaliers et fantassins ; les Ghraba (représentaient à eux seuls 15 tribus vivant dans et autour de trois localités importantes, Tliouanet, El-Kalaâ et El-Bordj [leur chef s'appelait Khelifa Ben Mahmoud] et les Bni-Amer lesquels, en dépit de leur grande force, étaient éparpillés de Aïn Témouchent [Ouled Zaïr] à Sidi Bel- Abbès [Nemaïcha[ jusqu'à Zahana [Saint Lucien], mais aussi dans la région de Tlemcen. Il leur fallait un certain temps pour se regrouper. L'Emir avait à l'Est d'autres combattants comme les fameux Medjaher qui avaient pour chef Kaddour Ben El-Cadi ; ils pouvaient offrir un minimum de cavaliers et de fantassins ; leur qualité militaire exemplaire était simplement hors du commun car ils étaient continuellement entraînés au combat. Le khalifa de l'Emir n'était autre que son cousin et beau-frère, El-Hadj Mustapha Ben Touhami, officier sobre, acétique, extrêmement pieux et très discipliné. L'Emir engagea la bataille de la Macta en puisant ses forces dans les Ghraba, les Ouled Sidi Mansour, les Ouled Sidi Ali Chérif, les Ferraga, les M'hadja, les Tahallaït, les Krishtellia, les Hamiyane, les Atba, les Khaznadjia et les Zmala, soit 3.000 cavaliers et 800 fantassins. Abd-El-Kader (son génie, son jeune âge et celui de ses hommes [le plus jeune avait à peine 16 ans et le plus âgé, 29 ans], s'adressera à un homme à l'allure énergique qui l'écoutait avec attention : « Ben Mahmoud, vous êtes chargé de contacter immédiatement les Hamiyane, particulièrement les Ouled Sidi Bel Khadhra (Hassasna, propriétaires de la Koudiyat du même nom). Ce monticule est d'une importance capitale pour la réussite de notre plan. Asker El-Mohammadi seront à peine suffisants pour contenir les assauts de l'ennemi. Messieurs, ces assauts, comme je le devine, seront furieux et mémorables ! Si l'ennemi commet l'erreur que je devine, il est perdu ». L'ensemble des forces sera réparti entre Goubet Sidi Abderrahmane Es'machi et Goubet Sid El-Masmoudi. Le champ de bataille imposé, la tenaille mise en place, les deux mâchoires pouvaient entrer en action, à savoir la colline des Hamiyane, tenue par Askar El-Mohammadi et appuyés par les Ouled Sidi Bel Khadhra ou Hassasna et les Djefafla. Impossible pour Trézel de desserrer cet « étau tenu par les tenailles ». Ni le lieutenant-colonel de Beaufort, ni le commandant Poërio, ni le colonel Conrad (chef de la Légion étrangère), ni le commandant Maussion, n'ont pu se sortir de ce véritable guêpier. Le duc d'Orléans, pour sa part, s'escrima du mieux qu'il put pour sauver par la plume l'honneur souillé de l'armée française, mais sans succès. Devant ce grand désastre le duc d'Orléans ne s'empêchera pas d'écrire : « La colonne est glacée d'horreur, le désordre s'accroît de plus en plus ; les corps se heurtent et se confondent ; le général Trézel ne peut ni se faire obéir ni se faire tuer. Cette masse confuse, ne pouvant plus même fuir, parce qu'elle est enveloppée de toutes parts, tourbillonne sur elle-même, éperdue et haletante. Une sorte de délire s'empare des soldats : on voit des hommes nus et sans armes se précipiter, en éclatant de rire, au-devant des Arabes ; d'autres, devenus aveugles, tombent dans la rivière, qu'ils ne voient pas, et nagent dans quelques pouces d'eau ; d'autres adressent à genoux un hymne au soleil dont l'ardeur excessive égare leur raison ; tous ont perdu le sentiment de leur position et de leurs devoirs, et jusqu'à leur instinct de conservation, cette faculté qui survit à toutes les autres ». L'Emir et son escorte arrivent. C'est la fin ! Une armée de cavaliers rouge fait face à la troupe en déroute. Des dizaines de soldats français s'affaissent et s'écroulent dans la poussière. Des voltigeurs algériens arrivent sabre-au-clair et foncent dans la mêlée, achevant les dernières velléités de résistance. Un soldat français ensanglanté se bat à mort contre un Algérien. Il est mis en difficulté et à genoux ; au moment où l'épée se lève pour l'abattre, l'Algérien hésite devant le désarroi du Français. L'épée reste suspendue... puis, lentement, l'Algérien se retourne et aperçoit l'Emir sur son cheval. L'Emir le regarde et semble l'encourager à demeurer généreux devant un ennemi à terre. L'Algérien relève le soldat et l'emmène vers la charrette des blessés sous le regard approbateur de l'Emir. « Chaâbet En'ssara ya Emir El-Moueminine ! Min el-youm, Koudiat Hamiyane n'semouha Chaâbet En'ssara » ! Khlifa Ben Mahmoud (chef des Ghraba) tombera en chahid à la Macta. Il sera remplacé par Si Habib Boualem et secondé par nombre de responsables dont : Seddik Bou Klikha (frère du précédent), Mustapha Boualem (son neveu), l'agha Bou Yaâkoub, Ould Bou Yaâkoub (futur caïd). Les autres responsables furent Si Tayeb Ben Mouafek (cadi des Ghraba), Adda Ould Mahmoud (fils de Khlifa Si Mahmoud), Adda Ould Missoum (futur caïd), Mohammed Ben Hmida (ancien Khalifat de Mazari). Les survivants (presque des fantômes), qui réussirent à s'extraire du bourbier de la Macta, masses déguenillées, brûlées par le soleil et l'incendie, arrivèrent à moitié nus à Arzew après 18 heures de calvaire. Leur traumatisme fut si grand qu'on n'osa pas les acheminer à Oran par voie de terre. Après cette journée mémorable, le monde entier allait connaître le nom de l'illustre général algérien, un jeune homme âgé à peine de 27 ans, symbole de l'unité nationale, de la jeunesse et de la résistance. Sa formation militaire est probablement due à sa culture livresque, à travers le potentiel littéraire sur la fouroussia. Au X° siècle, une œuvre célèbre fut tirée du « Kitab Adab El-Houroub wa Foutouh El-Houssoun wa El-Moudoun, wa Tarbis El-Kamin etc » écrit au III° siècle à l'intention du roi Ardaschir Ibn Babek. On peut citer également des traités rédigés durant l'âge d'or des Abbasides sous le règne du khalife El-Mansour (« Kitab Taâyinatou El-Houroub » et « Fi Adabi El-Houroubi wa Sourati El-Askari » de Abd El-Djebbar Ibn Add), ou sous le règne d'El-Ma'moun (traité d'El-Khalil en 2 parties : El-Houwthoumi et El-Chaârani), « Kitab El-Ilm Bi Naft wa Zarakat Fi El-Houroub » reste le plus important traité arabe sur l'art de la guerre. Le « Livre des ruses et des guerres, de la prise des villes et de la garde des défilés », reste le grand classique, d'après les règles d'Alexandre le Grand. De descriptive avant la publication en 1832 « de la guerre » de Carl Von Clausewitz, la littérature militaire devient stratégique autant que tactique. Mais « celui qui écrit sur la stratégie et sur la tactique devrait s'astreindre à n'enseigner qu'une stratégie et une tactique nationales, seules susceptibles d'être profitables à la nation pour laquelle il écrit » (Von der Goltz). C'est dans cette masse d'informations précieuses que l'Emir a puisé son savoir. Joints à ceux qu'il réussit à obtenir dans son propre siècle, Abdelkader pouvait disposer d'atouts non négligeables pour entreprendre une résistance remarquable et la bataille de la Macta en est un brillant exemple. « Quant à ma cavalerie régulière, ajoutait-il, elle ne voulait pas d'instructeurs. Pour ce genre de guerre, elle avait l'amour-propre de ne point reconnaître de maîtres. Elle savait qu'elle ne valait rien pour le choc mais elle se croyait sans rivale pour le combat individuel, la guerre d'embuscade et de surprise, et pour la manière de s'éclairer. Elle ne regardait pas comme un déshonneur de fuir devant des forces même inférieures, sa fuite n'étant souvent qu'une tactique. Faire beaucoup de mal à l'ennemi sans en recevoir elle-même, voilà le principe que je lui avais inculqué » (Wichah El-Kataïb, écrit le 15 Djoumada I 1255 =27/07/1839). Selon feu le regretté scénariste-réalisateur-producteur, Ali Beloud, « l'objectif de ce film documentaire est de retracer la fameuse bataille de la Macta, livrée par l'Emir Abdelkader à un général français en juin 1835. Le général Trézel est un ancien officier supérieur de la « grande armée » de Napoléon 1er, une armée qui a balayé devant elle, toutes les forces militaires de l'Europe. L'autre objectif du film concerne la jeunesse actuelle. Nous pensons que la majorité de cette jeunesse ignore les hauts faits d'armes des jeunes Algériens du XIX° siècle, les premiers combattants et les pères de la résistance nationale. Le rappel de ces victoires épiques obtenues grâce à leur grand courage et une pugnacité exemplaire les donnera comme un modèle de dignité, en rétablissant les vrais repères puisés dans la réalité historique. Si « l'histoire est la plus partiale des sciences », comme disait Romain Rolland, elle contient en partie, mais à coup sûr, des vérités et des exemples authentiques, capables de mieux baliser les chemins de l'avenir ». Pour terminer cette question, nous suggérons le comptage des tombes des Chouhada tombés durant cette bataille ; tombes qui sont encore conservées au cimetière de Sidi Lakhdar et à la Makbara El-K'bira au douar des Hassasna, l'ex-douar des Ouled Sidi Belkhadra, ex-douar des Ouled El-Haï. Le décompte permettra, outre sa valeur intrinsèque, de se rendre compte des pertes algériennes et de commenter par la suite les chiffres qui ont été avancés par les Français. La marge d'erreur nous indiquera par extrapolation la faiblesse des chiffres avancés sur d'autres questions, comme ceux des effectifs. La bataille de la Macta fut parmi l'un des plus grands succès militaires de l'Algérie combattante contre l'invasion coloniale française. Elle fut en même temps la preuve du génie militaire de l'Emir Abdelkader et la preuve de l'existence d'une permanence des techniques de guerre typiquement nord-africaines à travers les âges. En effet, de Massinissa et Jugurtha, en passant par le Targui Aït-Aghel en 1881, les Algériens ont montré une persévérance remarquable dans la constance de la stratégie et des tactiques de guerre qu'il est difficile de mettre sur le compte du hasard. Il s'est agi à chaque fois de détruire des forces militaires supérieures, organisées structurellement en édifices humains, en une architecture faite de cercles humains ou de carrés, supposés indestructibles. Ces stratégies et tactiques se ressemblent si étrangement qu'il est impossible de croire à une simple circonstance de la fortune. Les attaques des arrière-gardes, la simulation de fuite d'un groupe de cavaliers entraînant des poursuivants vers des détachements plus importants, tapis dans les anfractuosités du terrain, le harcèlement des flancs et tant d'autres permanences dans ces techniques nous contraignent à constater qu'il existe quelque part une théorie militaire typique à la région, comme si un vieux code avait été rédigé et transmis de siècle en siècle, de génération en génération. Les officiers français présents à la Macta, tout comme ceux présents à Sidi Brahim, sortaient de Saint-Cyr. L'Emir et ses khalifats, en plus de leur grande foi en la cause, avaient tous hérité d'une science qui se transmettait de père en fils depuis la nuit des temps.