Dans une conférence de presse, l'ambassadeur d'Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria, a annoncé, hier, que la première voiture Fiat algérienne sortira de l'usine d'Oran en mars 2024. L'ambassadeur algérien s'exprimait lors d'une conférence de presse, la veille de la tenue, ajourd'hui, à Turin (Italie), d'un Forum sur l'industrie automobile en Algérie. Le 19 mars dernier, à l'occasion du lancement de la commercialisation des voitures Fiat importées, le directeur général du groupe Stellantis en Afrique et au Moyen-Orient, Samir Cherfan, a indiqué que 200 millions d'euros ont été investis dans le projet d'usine «Fiat» en Algérie. L'heure est à la relance. 2023 doit sonner comme le retour triomphant» des véhicules «made in bladi». La construction de l'usine Fiat à Tafraoui, près d'Oran, a été le point de départ de cette renaissance. L'usine, dont la production débutera cette année, symbolise le retour de la production automobile nationale et ouvre la voie à d'autres projets prometteurs. Cette usine devrait ainsi être suivie par d'autres entreprises telles que Renault. Cependant, la relance de l'industrie automobile en Algérie ne se limite pas à la construction d'usines. Elle requiert une approche globale, impliquant des partenariats internationaux et une vision stratégique. C'est dans cette optique que le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, s'est rendu, hier, en Italie. Plus exactement à Turin, fief historique de Fiat. Aoun participe aux travaux du Forum économique sur «les perspectives de développement de l'industrie automobile en Algérie». Ce qui témoigne de l'engagement du pays à renforcer sa coopération et son partenariat avec l'Italie. «Cette visite de travail s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération et du partenariat algéro-italien et de la promotion des opportunités d'investissement offertes par l'industrie algérienne, notamment automobile», soutient le ministère de l'Industrie. Un événement des plus importants qui sonne comme un catalyseur de la stratégie algérienne en matière d'industrie automobile. Car, cette stratégie a été soutenue par des mesures concrètes et une volonté politique forte Consciente des scandales qui ont émaillé la dernière décennie, l'Algérie aspire à passer à une véritable production automobile, tout en évitant les écueils du passé. Un nouveau cahier des charges a été mis en place pour garantir une gestion transparente et efficace de ce secteur stratégique. Les ambitions de l'Algérie sont élevées. Le pays souhaite s'imposer comme un leader régional dans le domaine de l'industrie automobile, tout en répondant aux besoins d'un marché local qui est resté bloqué depuis 2019. Pour atteindre ces objectifs, il est essentiel de développer un solide marché de sous-traitance, favorisant la collaboration entre les différentes entreprises du secteur. Le Forum de Turin offre une plateforme propice pour réaliser cette vision. Cela en encourageant la collaboration entre les fabricants et les fournisseurs locaux avec leurs homologues internationaux. Le pays vise ainsi à renforcer la chaîne d'approvisionnement nationale et à favoriser l'émergence d'une industrie automobile compétitive et intégrée. C'est dans ce sens que le ministre de l'Industrie profitera de cette occasion pour rencontrer des fournisseurs du groupe Stellantis, une entreprise automobile internationale de renom. Cette rencontre permettra de présenter les opportunités qu'offre l'Algérie en matière d'investissement et de développement de partenariats dans l'industrie automobile. Dans cette perspective, il convient de souligner l'importance de la coopération et du transfert de savoir-faire. L'Algérie cherche à attirer des investisseurs et des partenaires techniques qui contribueront à l'amélioration des compétences et des capacités de l'industrie automobile nationale.