Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, est à Nairobi. Il participe depuis, hier, aux travaux de la réunion des ministres du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Un rendez-vous qui prendra fin aujourd'hui. Qu'y a-t-il au menu? La réunion qui se tiendra dans la capitale Nairobi vise à définir les priorités de mise en oeuvre de l'accord sur la Zlecaf, dans le cadre du thème retenu pour cette année par l'Union africaine (UA) «Accélération du processus d'activation de l'accord sur la Zlecaf», a indiqué un communiqué des services de son ministère. La création de la Zone de libre-échange continentale africaine est considérée par l'Algérie comme une étape cruciale vers la réalisation de l'intégration continentale. Une préoccupation soulignée par le président de la République. L'Algérie considère la création de la Zlecaf comme «une étape cruciale vers la réalisation de l'intégration continentale», a écrit Abdelmadjid Tebboune dans une contribution présentée lors d'une séance à huis clos sur la Zone de libre-échange continentale africaine dans le cadre des travaux du 17e Sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA). Il convient de «développer les infrastructures africaines, réaliser des projets structurants, mettre en place un environnement logistique idoine pour le trafic des marchandises, des services et des contacts et réduire les coûts des transports et des investissements», avait ajouté le chef de l'Etat. L'Algérie est déjà à pied d'oeuvre. L'Algérie est déjà aux avant-postes et contribue concrètement à la mise en oeuvre de moyens de communication qui faciliteront les échanges commerciaux, de désenclaver certains marchés locaux prometteurs à travers la réalisation d'infrastructures routières d'envergure. La plus récente consiste en la réalisation d'une route reliant Tindouf (Algérie) à Zouerate (Mauritanie), sur une longueur de 775 km. Cette route, qui ouvrira des axes routiers internationaux importants, permettra aux opérateurs algériens une ouverture économique sur les marchés africains. Sans oublier bien sûr la mythique «Transsaharienne» longue d'environ de 4 800 km qui relie Alger à Lagos au Nigeria en traversant 6 pays, (le Nigeria, le Tchad, le Mali, le Niger, la Tunisie et l'Algérie). Et ce n'est pas que par voie terrestre que l'Algérie possède un potentiel avéré pour ouvrir les portes de l'Afrique. Il y a en ce sens le port d'El Hamdania à Cherchell. D'après sa fiche technique d'origine, il figurait parmi les plus importantes infrastructures maritimes de la région méditerranéenne et du continent africain. Un projet phare pour rayonner et densifier les échanges avec l'Afrique. La Zlecaf, est un projet de zone de libre-échange en cours de création sur l'ensemble du continent africain. L'objectif du projet est d'y intégrer à terme l'ensemble des 55 Etats de l'Union africaine. Il faut savoir que le continent représente un marché de plus d'un milliard de consommateurs et pèse pas moins de 3000 milliards de dollars. La création de la Zone de libre-échange continentale africaine, entrée en vigueur au début de l'année dernière, représente donc, pour l'Algérie, un potentiel exceptionnel à l'effet de développer et intensifier son commerce avec l'Afrique. La barre des 13 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures fixée par le président de la République sera, à cet effet, un excellent stimulateur.