Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a pris part, hier, en sa qualité de représentant du président Tebboune, à la cérémonie d'investiture du président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, indique un communiqué de la chambre haute du Parlement. Le président de la République l'a chargé de le représenter à cette cérémonie. Il convient de signaler que le chef de l'Etat a reçu une invitation de la part de son homologue turc, au cours d'une communication téléphonique entre les deux hommes. Dans une déclaration à l'agence de presse turque, Anadolu, à son arrivée à Ankara, Salah Goudjil a salué «la qualité des relations privilégiées entre l'Algérie et la Turquie». Il a noté «les liens de fraternité et d'amitié traduits par la coordination et la coopération entre les directions des deux pays». Le président du Conseil de la nation a affirmé transmettre les «salutations et félicitations du président de la République à M. Recep Tayyip Erdogan, à l'occasion de sa réélection à la tête de la République de Turquie pour un troisième mandat». Goudjil a également salué «la qualité des relations bilatérales privilégiées et enracinées dans l'histoire entre les deux pays et peuples frères, ainsi que les liens étroits de fraternité et d'amitié traduits par la coordination et la coopération entre les directions des deux pays». L'Algérie et la Turquie sont liées par un partenariat mutuellement apprécié, avec à la clé d'importants investissements turcs en Algérie et un mégaprojet mixte entre Sonatrach et une entreprise turque, pour la production de plastique, basé en Turquie. La réélection du président Erdogan aura certainement pour effet de consolider cette relation pour permettre aux échanges commerciaux d'atteindre les 10 milliards souhaités par les deux Présidents. Rappelons que Abdelmadjid Tebboune a effectué une visite d'Etat à Ankara, à l'issue de la laquelle les deux pays ont sensiblement renforcé leur partenariat. Même si les deux pays divergent sur certains dossiers internationaux, leurs relations économiques n'ont cessé de croître ces 10 dernières années. Et plus particulièrement, depuis que le président Tebboune a clairement affiché les intentions de l'Algérie en faveur d'une coopération économique féconde entre les deux pays. Son homologue turc a très bien saisi le message et cela s'est traduit par une dynamique exemplaire en matière d'investissement en Algérie. La Turquie est actuellement le premier investisseur étranger en Algérie. Son apport dans la diversification de l'économie nationale est très visible, notamment à travers les nombreuses opérations d'exportations opérées par des opérateurs turcs, versés dans la sidérurgie et le textile. En effet, outre les secteurs du Btph et de l'industrie, les hommes d'affaires turcs ne cachent pas leur intention d' investir à court et moyen termes dans les secteurs de l'énergie et de l'agriculture. Cela sans omettre de signaler une réelle détermination à contribuer dans l'émergence d'une industrie automobile algérienne. Il est évident que la nouvelle loi sur l'investissement a renforcé cette détermination à saisir une opportunité en or, investir dans une multitude de créneaux, jusqu'à des projets structurants et solides, a annoncé très récemment l'ambassadrice turque en Algérie. Il faut savoir enfin que les entreprises turques emploient déjà plus de 30 000 Algériens. Ce chiffre est appelé à grossir rapidement.