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L'Iran propose de reprendre les négociations
NUCLEAIRE
Publié dans L'Expression le 23 - 08 - 2006

L'Iran a remis officiellement, hier, sa réponse aux grandes puissances les invitant à négocier.
Téhéran répondait ainsi à l'exigence du Conseil de sécurité qui demandait à l'Iran de suspendre l'enrichissement de l'uranium. Le Conseil de sécurité avait rappelle-t-on donné jusqu'au 31 août à Téhéran pour suspendre son enrichissement de l'uranium. Ainsi donc, l'Iran a remis hier, officiellement, aux ambassadeurs des grandes puissances sa réponse à l'offre ayant trait à la suspension de son enrichissement de l'uranium. Toutefois, de nombreux officiels iraniens avaient exclu une telle éventualité et avaient laissé entendre tout au long de ces semaines qu'il n'était pas question pour l'Iran de revenir en arrière et de renoncer à ce que Téhéran considère comme un droit : la recherche pointue dans le domaine nucléaire dont l'un des volets reste l'enrichissement de l'uranium. Le TNP ne fait en réalité aucune interdiction aux signataires du protocole du traité de non-prolifération nucléaire de poursuivre des recherches dans ce domaine. C'est fort de son droit que l'Iran entend donc ne pas se soumettre au diktat occidental, surtout lorsque des pays occidentaux, tels l'Australie et le Canada, procèdent aux même types de recherche sans pour autant soulever l'ire de la «communauté internationale». Le secrétaire général du Conseil de sécurité iranien et principal négociateur sur le dossier nucléaire, Ali Larijani, a invité, hier, peu après sa rencontre avec les ambassadeurs des 5+1, les grandes puissances à «négocier» dès aujourd'hui sur leur offre visant à convaincre l'Iran de suspendre l'enrichissement d'uranium. M.Larijani n'a, en revanche, donné aucune indication quant à l'intention de Téhéran de se plier ou non aux demandes des grandes puissances. «Nous sommes prêts à commencer des négociations sérieuses avec le groupe 5+1 dès demain (aujourd'hui)», a dit M.Larijani aux représentants diplomatiques des grandes puissances, en leur remettant la réponse de Téhéran à leur offre.
Toutefois sa déclaration laisse le flou quant à savoir si l'Iran accepte ou non de suspendre son enrichissement de l'uranium qui reste la condition obligatoire posée par les grandes puissances. Mais, il ne fait aucun doute que celle-ci sera négative. La veille déjà, le vice-président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (Oiea), Mohamed Saïdi, affirmait que «la suspension est désormais impossible». Avant lui, le guide suprême iranien, l'ayatollah, Ali Khamenei, indiquait, de son côté, que l'enrichissement de l'uranium sera poursuivi et qu'il n'était pas question pour l'Iran de renoncer à ce qu'il estime être son droit. Si l'Occident considère la suspension de l'enrichissement comme une condition sine qua non, Téhéran refuse, pour sa part, ce préalable, mais affirme être toujours disposé à négocier avec les 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, Etats-Unis, Grande- Bretagne, France, Chine et Russie en plus de l'Allemagne).
De fait, Téhéran n'a cessé de réaffirmer ces derniers jours que «la question de la suspension comme précondition n'a pas lieu d'être». Quasiment au moment même où le secrétaire général du Conseil de sécurité national iranien, Ali Larijani, remettait la réponse de l'Iran aux ambassadeurs des 5+1, le vice-président de l'Oiea, Mohamed Saïdi annonçait à l'agence Fars que Téhéran mène des recherches sur des centrifugeuses d'enrichissement d'uranium encore plus modernes que celles déjà en fonction.
Cette simultanéité dans la remise de la réponse de l'Iran sur l'enrichissement de l'uranium et l'annonce de la mise au point de centrifugeuses plus performantes ne laisse aucun doute quant à la volonté de l'Iran de poursuivre ses recherches technologiques sans se laisser intimider par les menaces de sanctions ou même par les avertissements de frappes militaires faites, notamment par les Etats-Unis et Israël, le seul Etat disposant de l'arme nucléaire au Moyen-Orient. De fait, quelques heures après la déclaration, lundi, de Mohamed Saïdi selon laquelle «la suspension est désormais impossible», le président américain George W.Bush avait brandi à nouveau ses menaces, demandant instamment au Conseil de sécurité de prendre rapidement des sanctions contre l'Iran s'il ne «se pliait pas» à la demande du Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre son enrichissement avant le 31 août. Sans surprise en fait, les Etats-Unis font le forcing pour contraindre l'Iran à se plier à la demande internationale qui est, avant tout, et surtout une demande américaine et israélienne.
Ainsi, avant même que de connaître la teneur de la réponse iranienne, l'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'ONU, John Bolton, indiquait, hier, que Washington était près à introduire rapidement un projet de sanctions contre l'Iran indiquant: «Nous allons étudier soigneusement la réponse iranienne», «Mais nous sommes également prêts à agir ici pour imposer des sanctions économiques (à l'Iran) si elle ne satisfait pas aux termes définis» par les grandes puissances, a-t-il ajouté. «Si en revanche, les Iraniens ont choisi la voie de la coopération, alors une relation différente avec les Etats-Unis et le reste du monde est désormais possible» a précisé l'ambassadeur américain. Mais il semble peu probable que l'Iran revienne, ou renonce, à ce qu'il n'a cessé d'affirmer être son droit : l'enrichissement de l'uranium, par ailleurs parfaitement autorisé par le TNP (Traité de non-prolifération nucléaire prorogé indéfiniment en 1995, 25 ans après son entrée en vigueur en 1968).


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