Le représentant permanent de l'Algérie à l'ONU a souligné l'urgence pour éviter le risque de nouvelles violences. Dans une intervention sans équivoque, mardi dernier devant le Conseil de sécurité de l'ONU, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, M.Youcef Yousfi a appelé au respect des «résolutions pertinentes» du conseil relative au conflit israélo-arabe, et appelle à la cessation de la guerre dans la région du Moyen-Orient. Evoquant la situation au Liban, le diplomate algérien, après avoir rappelé que «le monde entier a assisté à la tragédie» a exprimé son «indignation devant les bombardements et les attaques aveugles dont ont été victimes des centaines de civils libanais.» On ne peut plus ferme, le représentant de l'Algérie à l'ONU s'est interrogé sur les motivations réelles de l'agression israélienne contre le Liban, et qui a principalement ciblé les populations civiles et les infrastructures de base. Le monde entier, “a crié son horreur devant les massacres de Quana (Sud du Liban) et s'était demandé quels objectifs réels poursuivait l'armée israélienne en détruisant systématiquement les infrastructures de base essentielles, sinon à rendre impossible la vie à de centaines de milliers de personnes déplacées, relève Youcef Yousfi. Les répercussions de la guerre sur le plan humanitaire n'ont pas été en reste de l'intervention de M.Yousfi. En effet, ce dernier a indiqué que le monde entier «s'est ému à juste titre, des violations à grande échelle des droits de l'homme élémentaires, du droit international humanitaire auxquelles s'est livré l'agresseur qui n'a pas hésité à employer des armes destructrices dont certaines interdites». Il a regretté, dans ce contexte, que le monde entier n'(ait) pas compris non plus qu'il ait fallu tout ce temps au Conseil de sécurité pour arrêter cette tragédie, ces destructions et ces massacres de la population civile encore que les échos qui nous parviennent font penser malheureusement que tout cela n'est pas encore fini. A noter que plusieurs ONG internationales de défense des droits de l'homme à l'image d'Amnesty International et de Human Rights Watch ont critiqué le caractère inhumain de l'agression israélienne contre le Liban. Dans un rapport publié, hier, à Londres A.I estime qu'Israël a commis des «crimes de guerre» et accuse Tsahal d'avoir délibérément visé des installations civiles. Dans ce rapport, l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres précise qu'elle veut «qu'une enquête indépendante, complète et impartiale soit conduite, de façon urgente, par les Nations unies sur les violations graves des droits de l'homme». Par ailleurs, le représentant permanent de l'Algérie a souligné l'urgence, pour éviter le risque de nouvelles violences dans la région, «de tout mettre en oeuvre pour que les mesures nécessaires soient prises, y compris le renforcement de la Finul (Force Intérimaire des Nations unies au Liban) dans le cadre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité afin de faire stopper l'agression israélienne et de faire ramener la paix au Liban». M.Yousfi a estimé que la situation au Liban constitue un drame réel et un scandale aux yeux de la communauté internationale, s'interrogeant sur celle qui prévaut en Palestine, et sur les souffrances qu'endure le peuple palestinien depuis maintenant près de 60 ans. Il rappellera, dans ce contexte, la poursuite des exactions contre le peuple palestinien et l'enlèvement de responsables palestiniens démocratiquement élus. Tout en rappelant que ce genre d'agissements contraires à la légalité internationale ne résoudront pas le conflit, M.Yousfi a réitéré l'appel de l'Algérie à la libération inconditionnelle et dans les plus brefs délais des élus palestiniens enlevés.