Les bibliothèques et les archives des institutions de la République viennent d'être garnies par de précieux documents. Le Conseil de la Nation a publié les tomes II et III, de son ouvrage intitulé «Novembre de retour...», où sont consignés avec une rare précision discours, témoignages et interviews du président du Conseil de la Nation. Précisons-le de prime abord: il ne s'agit pas d'une compilation de lois et de discours ficelés en 300 pages et servis aux médias et aux institutions. Dans ces livres grand format, chaque événement est décrypté, contextualisé et historicisé. On y trouve, par ailleurs, les différents organes du Conseil de la Nation, ses instances et le bilan de ses activités. Le moudjahid Salah Goudjil dont le leitmotiv est la réapposition de l'écriture de notre Histoire vient d'en donner la preuve en veillant personnellement à la confection de ses deux tomes agréables et utiles pour les chercheurs. Et quoi de plus beau qu'à l'utile et l'agréable joindre la célébration du 61eme anniversaire de l'indépendance puisque ces publications coïncident avec les festivités du 5 Juillet. Situant la dimension symbolique de la nouvelle édition, Salah Goudjil a souligné qu'«elle est liée à la nécessité de faire l'état des lieux de la situation politique du pays, étape par étape tout long...», ajoutant que durant cette étape, le souci majeur était «la préservation de la stabilité du pays, qui était ciblé par des plans et de fortes ingérences étrangères». Scindés en deux tommes, ces livres ont pour objectif de prendre date des déclarations du président du Conseil de la Nation mais aussi des positions et des réactions de l'institution législative par rapport aux évènements qu'a connus le pays tant au plan interne qu'externe. Des prises de positions qui expriment les convictions assumées de la République et qui sont en phase avec notre histoire et nos projections dans le futur. «Novembre est de retour», consigne également les avancées du pays à l'ère du changement et de l'avènement de la Nouvelle Algérie. L'ouvrage constitue une réelle photographie d'une période cruciale qu'a vécue le pays en 2019. «Une phase qu'il a pu surmonter grâce à la conjugaison des efforts de toutes les institutions de l'Etat, lesquels ont été couronnés par l'élection de M. Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême». Dans le menu détail, l'ouvrage scrute cette étape politique délicate au moment où des voix s'élevaient pour déclarer la chute de la dernière citadelle contre les ingérences étrangères, la préservation des souverainetés nationales et du droit des peuples à l'autodétermination. De l'extérieur, ils étaient nombreux a voir dans le Hirak populaire une Algérie agonisante. Pour ces voix chargées de pessimisme, il ne manquait qu'une dernière pelletée de sable pour enterrer définitivement cette Algérie rebelle qui s'est dressée contre toutes les ingérences. Mais, c'était sans compter sur l'unité d'une nation sortie de l'antre de l'une des plus belles révolutions qu'a connues le XXème siècle. C'était sans compter sur les capacités de résilience d'un peuple et d'une armée qui, seuls et sans aide internationale, ont combattu le fléau le plus meurtrier de ces 30 dernières années: le terrorisme. C'était sans compter sur l'insondable sens de la solidarité d'une société qui transcende tous ces clivages durant les moments les plus difficiles, comme les catastrophes naturelles et les incendies. Tous ces aspects sont mis en relief dans les deux ouvrages du Conseil de la Nation. Une manière de valoriser tout ce que la nation algérienne a réalisé de 2019 à aujourd'hui. Le redéploiement diplomatique qui fait, désormais, de l'Algérie un acteur pivot au plan régional, la dynamique économique, la lutte acharnée contre la corruption, et la reconstruction de l'édifice institutionnel. Tous ces acquis sont le fruit des «orientations judicieuses du président de la République, Abdelmadjid Tebboune»,, a souligné le président du Sénat Salah Goudjil. «L'Algérie a amorcé, depuis le 12 décembre 2019, l'une de ses étapes historiques phares (...) le pays a désormais un président légitime élu, qui s'est immédiatement attelé à honorer ses engagements quant à l'édification d'une République nouvelle», a souligné Goudjil.