Parmi les neufs questions inscrites à l'ordre du jour de la deuxième session ordinaire de l'APW figuraient, en bonne place, celles relatives à l'AEP, à l'agriculture, au commerce et à la Conservation des forêts. Ouvrant la séance avec la présentation de la situation telle qu'elle prévaut en matière d'APE, le directeur des ressources en eau a surtout parlé du nouveau programme 2023 qui comporte un nombre important de projets de puits, de forages, de réservoirs afin de combler les déficits d'eau accusés au niveau des trois barrages de la wilaya. Une des mesures urgentes prises par le secteur des ressources en eau a consisté à débrancher 26 communes des conduites du barrage de Koudiet Acerdoune, à son plus bas niveau cette année, a averti son responsable. Cinq d'entre elles sont désormais alimentées exclusivement à partir des nappes souterraines par le biais de puits et de forage. Les vingt et une autres communes ont été raccordées au barrage de Tilzdit, moins bien éprouvé par le stress hydrique. Concernant la façon dont fonctionne le système de distribution à travers les quarante-cinq communes, l'intervenant à fait savoir que neuf d'entre elles, à l'instar de Bouira et d'El Esnam reçoivent de l'eau chaque jour. D'autres n'en ont que 1 sur 2, et 1 sur 3. Et ainsi de suite jusqu'à 1 jour sur 7. Elles sont, cependant, 22 communes à ne manquer d'eau qu'une fois tous les 4 jours. Le wali, incrédule, a demandé des preuves concrètes quant à l'assertion selon laquelle le chef-lieu de wilaya dispose d'eau tous les jours. De même, l'exposé de la situation générale de la wilaya en matière de projets de puits et de réservoirs d'eau l'a fait bondir, exigeant un tableau plus complet sur la situation. Il faut dire que si certains projets sont achevés et attendent d'être mis en service d'un moment à l'autre, beaucoup de puits ont leur taux de réalisation compris entre 0,pour les non encore lancés et 90% De quoi inquiéter donc le wali qui n'a pas caché son mécontentement. Le responsable de ce secteur a promis plus de détails à la première occasion qui se présenterait. La directrice du secteur agricole, malgré les sévères aléas climatiques que la wilaya a affrontés, cette année, ruinant les espoirs des agriculteurs, s'en est bien tirée. Elle s'en est tenue strictement aux faits et les faits, étant connus de tous, elle n'a eu aucune peine à convaincre. Commençant d'établir une comparaison, elle a montré qu'en 2022 la wilaya a enregistré 419,4 mm contre 256,90 m en 2023. «Presque la moitié de ce qu'on a eu l'année dernière» a-t-elle commenté. Et de pointer du doigt les mois cruciaux où le stress hydrique s'est manifesté avec le plus de violence, c'est-à-dire entre la mi-février et la première moitié de mai. Concernant les moyens mobilisés pour la réussite de la campagne moissons-battage, comme pour le stockage, le dispositif mis en place reste inchangé comme si les prévisions concernant la production cette année équivaudraient à celles de l'année précédente. Et la responsable d'aborder la question épineuse relative aux indemnisations des terres dont la récolte a été ruinée par la sécheresse, rassurant tous ceux qui attendent cette mesure avec impatience, afin de commencer la prochaine campagne labour-semailles sous d'heureux auspices. La commission chargé du suivi et des évaluations, créée en 2022 sous l'égide du wali, est à pied d'oeuvre a-t-elle ajouté. Il ne restait à l'intervenante qu'à assurer les élus et les autorités de la volonté de l'Etat et de la sienne propre de se tenir toujours aux côtés des agriculteurs. Les deux autres intervenants, le responsable du commerce qui a choisi, cet été de parler des intoxications et des maladies à transmission hydrique, et de mettre en garde contre le non- respect des règles d'hygiène, et celui de la Conservation des forêts qui a présenté dans le détail son dispositif de lutte contre les feux de forêt, sont allés dans leurs exposés jusque dans l'après-midi, débouchant sur les débats qui furent longs et parfois, il faut le dire, verbeux.