Depuis 24 heures, la wilaya de Tizi Ouzou continue d'enregistrer des départs de feux de forêt dans différentes communes. Le dernier bilan des services de la Protection civile, datant d'hier à 13h faisait état de trois incendies importants dans les communes d'Aït Yahia Moussa, daïra Draâ el Mizan, plus précisément dans la localité de Tizmourine, dans la commune d'Azeffoun, localité de Sahel ainsi que la commune d'Ouadhias, plus exactement dans le village Chorfa. Dans leurs communiqué, les services de la Protection civile rassurent les citoyens quant à la mobilisation de tous les moyens nécessaires pour venir à bout des incendies, sans dégâts, avec notamment la mobilisation de la colonne mobile ainsi que des unités de la Protection civile de la wilaya. Toutefois, si ces incendies sont relativement maîtrisés, ce n'est pas le cas en ce qui concerne le stress et l'angoisse qui s'emparent des populations, à travers toutes les communes. Deux bonnes raisons sont derrière cette crainte, à savoir l'apparition de nouveaux départs de feux durant la journée d'hier dans d'autres localités ainsi que, bien évidemment, le souvenir douloureux des incendies de juillet et août de l'année 2021. Des incendies qui ont fait des dizaines de morts et des blessés dont les séquelles sont indélébiles. Les populations craignent non pas seulement pour leurs vies mais aussi pour leurs biens. Les pertes engendrées par les incendies de 2021 ont réduit à néant les affaires de nombreuses familles. Intervenant sur les ondes de Radio Tizi Ouzou, le chargé de communication des services de la Protection civile, le commandant Kamel Bouchakour, a, par ailleurs, tenu à rassurer les populations quant à la capacité de ses services de maîtriser les incendies même s'il faut faire intervenir les moyens aériens, si la situation le nécessite. Pour Bouchakour, le risque toutefois zéro n'existe pas, car les vents du Sud, qui font monter les températures jusqu'à des degrés très élevés appellent à une grande vigilance et la nécessité de signaler les départs de feu à leur début. Bouchakour assurait également que jusqu'à hier, à 13h, il n'y avait pas de dégâts humains à l'exception d'un agent de la Protection civile de l'unité intervenant à Aït Yahia Moussa et une femme à Azeffoun, tous deux incommodés par la fumée. Enfin, il convient de signaler que les populations étaient très inquiètes de l'évolution de la situation. En effet, en plus des incendies mentionnés par le communiqué des services de la Protection civile, l'on signalait aussi un gigantesque incendie qui avançait vers la ville de Draâ Ben Khedda. Des citoyens de la localité où le feu est parti affirment que le départ s'est fait à partir d'une décharge sauvage. Aidé par les vents, le feu a atteint les portes de la ville de Draâ Ben Khedda avant d'être relativement maîtrisé par les éléments de la Protection civile. Quelques instants seulement après l'arrêt de ce feu qui menaçait cette grande ville, l'on a signalé un autre sinistre du côté de Tizi Rached dont les flammes ont vite dévalé le massif forestier et atteint la localité d'Ichariwen, près de Larbaâ Naït Irathen. Un autre départ de feu a été signalé dans l'après-midi, près de la ville de Tigzirt, plus précisément à côté du village Chorfa. La crainte des populations de connaître le même sinistre que celui de 2021 est toujours de mise, hier, dans l'après-midi, d'autant plus que les départs de feu se poursuivaient encore, faisant charger le ciel de nuages noirs, avec un soleil rougeâtre.