La Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques dans la nuit de lundi à mardi, selon Séoul, peu avant les célébrations de commémoration de la fin des combats entre les deux Corées, auxquelles assisteront des dignitaires chinois, pour la première visite étrangère depuis la pandémie. L'armée sud-coréenne dit avoir «détecté deux missiles balistiques tirés par la Corée du Nord depuis des zones proches de Pyongyang vers la mer de l'Est (également appelée mer du Japon) à 23h55 le 24 et à minuit le 25» juillet, selon l'état-major interarmées cité par l'agence sud-coréenne Yonhap. Les deux missiles ont parcouru quelque 400 km avant de tomber en mer, selon le ministère de la Défense de Corée du Sud cité par Yonhap et l'agence japonaise Kyodo. La Maison Blanche a condamné ces nouveaux «tirs de missiles balistiques». Les essais de missiles «constituent une menace pour les voisins de la RPDC et la communauté internationale», a déclaré Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison Blanche.»Notre engagement en faveur de la défense de la République de Corée et du Japon reste inébranlable», a-t-elle ajouté. Pyongyang effectue régulièrement des essais de missiles. Samedi, «plusieurs missiles de croisière» avaient été lancés en mer Jaune, entre la péninsule coréenne et la Chine. Un sous-marin nucléaire américain a fait escale la semaine dernière en Corée du Sud, Pyongyang affirmant que cette action pouvait «tomber sous le coup des conditions d'utilisation» de ses propres armes atomiques. Séoul a répondu à ces menaces en réaffirmant que toute attaque de ce type déclencherait une riposte entraînant la «fin» du régime de Kim Jong Un. Et un deuxième sous-marin américain, l'USS Annapolis à propulsion nucléaire, est arrivé sur une base navale sud-coréenne à peu près au moment des nouveaux tirs de missiles, selon Yonhap. A la mi-juillet, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait personnellement supervisé le tir du tout nouveau missile balistique intercontinental du pays, le Hwasong-18 à combustible solide. Le tir de ces deux derniers missiles balistiques, avant l'aube hier, survient peu avant les célébrations en Corée du Nord des 70 ans de la fin des combats de la guerre de Corée (1950-1953). Une délégation chinoise menée par Li Hongzhong, membre du Politburo, doit à cette occasion se rendre en Corée du Nord, selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, pour ce qui sera la première visite connue d'une délégation étrangère depuis la fermeture, début 2020, des frontières de Corée du Nord avec la pandémie de Covid-19. Les relations entre les deux Corée se trouvent actuellement au plus bas, la diplomatie est au point mort, Kim Jong Un appelant à une accélération de la course aux armements, y compris des armes nucléaires tactiques. Par ailleurs, le soldat américain Travis King serait actuellement en Corée du Nord après y être entré illégalement le 18 juillet. Des «discussions» le concernant ont débuté entre les Nations Unies et Pyongyang «via le mécanisme d'armistice», l'accord qui a mis fin aux hostilités en 1953. Depuis la guerre de 1950-1953, conclue par cet armistice à défaut d'un traité de paix, les deux Corée sont toujours officiellement en guerre. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgu, se rendra en Corée du Nord pour les célébrations du 70e anniversaire de l'armistice de la guerre de Corée, ont annoncé hier les médias nord-coréens.»Une délégation militaire de la Fédération de Russie dirigée par le ministre de la Défense Sergueï Choïgu rendra une visite de félicitations à la RPDC», a rapporté l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.