Alors que l'initiative lancée par le président du mouvement El-Bina commence à prendre forme, celle du FFS tarde à voir le jour. Le parti qui s'est engagé à faire une proposition concrète à l'ensemble de ses partenaires, conformément aux résolutions de son sixième congrès, n'a pas encore dévoilé le contenu de son initiative qui se veut «sans exclusive» et «au-delà des clivages idéologiques». Le parti du défunt Hocine Ait Ahmed semble garder le suspense sur sa proposition. Laquelle vise, selon le premier secrétaire du parti, Youcef Aouchiche à «prémunir le pays d'un nouveau cycle «d'affrontement interne sur fond d'instrumentalisation de la rue». Si l'initiative de Bengrina associe le pouvoir, en revanche le FFS n'a pas encore donné plus de précision à ce sujet. Il se pourrait que ce parti, qui tiendra, aujourd'hui, une rencontre fédérale à Bordj Bou Arréridj, divulguera ou en dira plus sur son initiative. Dans le même ordre d'idées, le MSP poursuit sa démarche de consultations avec la classe politique. Le parti du défunt Mahfoudh Nahnah a opté pour une démarche de concertation partisane en vue de rapprocher les points de vue entre les différents acteurs de la classe politique nationale. Dans ce contexte, le président du parti, Abdellali Hassani a rencontré ce jeudi le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli. La réunion s'est tenue en présence du vice-président du parti, du président du conseil consultatif et des membres du bureau exécutif national. Selon le communiqué de cette formation islamiste, «la rencontre a porté sur les échanges de points de vues sur les diverses questions nationales et internationales et la consultation autour des mécanismes de développement de l'action partisane et la promotion de la pratique politique». La veille, le chef du parti a reçu le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, revenu en mai dernier à la tête de sa formation suite au septième congrès du parti. «La rencontre entre dans le cadre de la consultation sur la situation politique nationale et internationale», peut-on lire dans le communiqué du parti. Il faut préciser que l'ex-Hams qui privilégie la démarche de consultation avec les partis politiques affiche sa démarcation concernant l'éventuelle alliance ou «participation à une initiative à la veille d'une présidentielle». En outre, a déclaré le président de ce parti islamiste dont le pouvoir en place n'est pas associé est voué forcément à l'échec, ce dernier étant le seul vrai acteur politique face à l'opinion publique. Pour rappel, le même parti a rencontré le 11 juin dernier à son siège national, une délégation du RCD. La réunion avait porté sur l'échange de points de vue sur diverses questions politiques nationales, régionales et internationales, avait indiqué le communiqué du MSP. Aux contours et objectifs flous au départ, la proposition initiée par Abdelkader Bengrina commence à s' échafauder et sera d'ailleurs couronnée par l'organisation d'une conférence nationale ce 19 août. À ce propos, les partis de la majorité présidentielle à leur tête le mouvement El-Bina ont même redoublé, ces derniers temps, leur insistance pour convaincre la classe politique de «la nécessité de resserrer les rangs et renforcer le front interne face aux multiples défis posés». Par ailleurs, certains observateurs font remarquer ce qu'ils appellent le «grenouillage» et un frémissement des partis à l'approche de la présidentielle de 2024. C'est à qui mieux saura convaincre de la crédibilité de sa proposition. Chaque parti essaye de ramener le maximum de formations politiques, d'organisations et de personnalités nationales autour de sa proposition.