Forte d'une intensification importante des relations bilatérales et des échanges économiques, la coopération entre l'Algérie et la Chine est entrée dans une phase d'optimisation cruciale. Il faut dire que la dernière visite du président de la République en Chine, a donné une nouvelle intensité aux échanges et aux partenariats déjà établis. Du statut de principal fournisseur pour l'Algérie, le partenaire chinois se hisse au rang de coproducteur et d'investisseur potentiel. Dans cette optique que le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, a reçu mardi à Alger, l'ambassadeur de la République populaire de Chine en Algérie, Li Jian, avec lequel il a examiné «les opportunités de coopération bilatérale ainsi que les moyens de développer le partenariat pour la réalisation de grands projets, notamment dans le domaine des infrastructures», indique le ministère dans un communiqué. Il faut dire que ce nouvel élan vise à donner un coup d'accélérateur aux projets qui entrent dans la concrétisation des projections issues des dernières rencontres. À ce titre, le partenaire chinois a clairement émis le souhait d'investir dans la construction de grandes infrastructures, en l'occurrence, le projet de voie ferrée Ghar Djebilet-Béchar, le projet de voie ferrée pour le transport de phosphate et le projet d'extension du port d'Annaba. Une nouvelle approche qui renseigne sur la détermination des deux parties à mettre en oeuvre les conditions idoines pour la réalisation du programme important dans ce domaine, essentiellement dédié au développement des réseaux routiers, ferroviaires et les installations portuaires. De ce fait, la coopération économique entre l'Algérie et la Chine prend une importance particulière et s'intensifie dans l'édification d'un nouveau modèle d'échange et de partenariat. L'objectif étant de développer les infrastructures existantes, et de réaliser de nouvelles bases, susceptibles de générer des impacts positifs importants sur la relance économique. Notamment sur les secteurs aussi importants que les travaux publics, l'industrie lourde et les nouvelles technologies. Dans ce sillage, le ministre a appelé les opérateurs économiques chinois à «concrétiser davantage d'investissements dans ce segment d'activité et à contribuer, aux côtés des entreprises économiques nationales, au développement de l'économie nationale. Il va sans dire que cette conversion des relations entre les deux parties ne manquera pas de donner un nouveau souffle à l'activité économique locale. Cependant il y a lieu de souligner que l'aboutissement à ces nouvelles voies d'échanges et d'investissement découle des résultats de grands changements opérés en matière de politique de développement économique. Les actions de réformes menées dans les secteurs les plus névralgiques, tels que les finances, la fiscalité, ou la gestion du foncier économique associées à la promulgation de la nouvelle loi sur l'investissement, ont généré de nouveaux arguments économiques imparables. Une crédibilité et une attractivité nouvelle qui font aujourd'hui la force de la destination «Algérie pour l'investissement». Un début de mutation économique que le partenaire chinois mesure à plus d'un titre. C'est dans ce contexte que le diplomate chinois a affiché «l'intérêt et la disponibilité des entreprises chinoises à concrétiser des projets dans ces domaines, et leur volonté d'être au diapason des efforts de l'Etat algérien pour développer davantage le réseau ferroviaire et portuaire, et contribuer, partant, à la croissance économique du pays».