Le peu de points positifs recueillis par l'initiative d'El-Bina semble avoir servi une première décantation. Celle de conclure à une offre politique, présentée sous le label de «front interne», qui n'a pas réuni les conditions de sa réussite. Tenue en début de la semaine, l'initiative n'a pas eu les adhésions souhaitées par Bengrina. Et il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que le FFS annonce le lancement «dans les prochains jours» de son offre politique. Ce dernier mise, à travers son initiative, à réhabiliter l'action politique et ses valeurs. Le vieux parti de l'opposition a fait l'annonce dimanche à Ifri à l'occasion de la célébration du double anniversaire du 20 août 1955-1956. Si le FFS fait encore durer le suspense quant au contenu de son offre, il a mis une nouvelle fois en avant l'esprit de celle-ci. En plus d'avoir rappelé que l'initiative est destinée à toutes les forces politiques, le FFS a relevé que son offre est le prolongement de ses initiatives antérieures. «Notre action n'est pas saisonnière, bien au contraire elle fait partie des initiatives mises en oeuvre par le FFS depuis sa création pour faire face aux situations complexes que connaît la scène politique nationale», a indiqué le responsable du parti sur l'esplanade d'Ifri. Il s'agira pour le parti de parvenir au «parachèvement du projet national» en insistant sur d'autres exigences. Son premier secrétaire a cité certains points: asseoir les valeurs de la démocratie, la liberté, la justice sociale, en se dressant contre tout ce qui menacerait la cohésion du pays et les institutions de l'Etat. Le FFS a ainsi mis l'accent sur le fait que son initiative s'adresse à toutes les forces politiques «à la fois engagées dans la défense de l'Etat de droit, des libertés, de la justice sociale et intransigeante quand il s'agit de s'opposer fermement aux velléités, internes ou externes, de porter atteinte, sous quelques prétextes que ce soit, à l'intégrité et l'unité du pays, à l'Etat et ses institutions».Il a également fait état de son ambition de «redonner du crédit à la politique», aux «valeurs du dialogue» et «de la véritable réconciliation face aux politiques de fermeture délibérées et à la montée du discours populiste et extrémiste, qui convergent avec les manoeuvres des forces impérialistes et des forces du néocolonialisme pour démanteler les Etats nationaux».Le FFS a indiqué qu'il ne «s'engagera dans aucune entreprise pouvant, en aucune manière, porter atteinte aux constantes et aux fondements nationaux, ou remettre en cause l'héritage du combat et de l'histoire millénaire du pays». Auparavant, le parti a expliqué que son initiative s'adresse à «toutes les forces politiques à la fois engagées dans la défense de l'Etat de droit, des libertés, de la justice sociale et intransigeante quand il s'agit de s'opposer fermement aux velléités, internes ou externes, de porter atteinte, sous quelque prétexte que ce soit, à l'intégrité et l'unité du pays, à l'Etat et ses institutions». Pour le parti du défunt Ait Ahmed, «plus que jamais, la principale ligne de démarcation est entre forces patriotiques et cercles antinationaux». Il s'agit pour lui, de «prémunir le pays d'un nouveau cycle d'affrontement interne sur fond d'instrumentalisation de la rue». Pour cela, il a estimé «vital que la classe politique prenne ses responsabilités et se rassemble en ouvrant de vraies perspectives politiques au pays». Le FFS avait fait part, de la réception réservée à son initiative de «reconstruction du consensus national» lancée, il y a quelques années. Cette initiative n'avait pas alors reçu «un écho favorable auprès des cercles dirigeants de l'époque qui ont fait le choix irresponsable d'ignorer toute initiative susceptible de créer les conditions d'un vrai changement et de prémunir le pays contre les risques de fractures et d'implosion», a regretté le FFS. L'échec de la précédente initiative ne semble pas visiblement avoir eu raison de la détermination du parti à renouveler son offre politique. Celle qu'il dévoilera dans les «prochains jours» intervient dans une conjoncture régionale ouverte à tous les scénarios. En plus de la préparation de cette initiative, le FFS prépare également la célébration du 60ème anniversaire de sa création. Le parti a été fondé le 29 septembre 1963 par feu Hocine Ait Ahmed.