L'initiative lancée par le président du mouvement El-Bina se met en ordre de marche. L'instance de coordination de l'initiative pour «renforcer la cohésion nationale et garantir l'avenir» a finalisé la liste des participants. «Plus de 1000 participants sont attendus à la conférence nationale qui se tiendra au Centre international des conférences (CIC), le 19 août prochain, une date coïncidant avec la Journée nationale du moudjahid. Tout ce que comptent comme soutien les partis politiques ayant adhéré à cette initiative, à savoir, le mouvement El-Bina, FLN, RND, mouvement El-Moustakbel, Ennahda... seront au rendez-vous. Annoncée en grande pompe lors de l'ouverture du deuxième congrès du mouvement El-Bina au début de mai dernier, cette conférence regroupera des organisations estudiantines, des organisations de jeunes et de femmes rattachées au partis susmentionnés, à l'exemple de l'Unea, l'Unja, Lnea...etc. Elle rassemblera également des organisations religieuses à l'image de l'organisation nationale des zaouïas, le syndicat des imams, l'Ugta et d'autres organisations de masse à l'image de l'Union nationale des femmes algériennes (Unfa). Cette grande kermesse verra aussi la participation des représentants des associations de la société civile. Des personnalités nationales, des personnalités religieuses, intellectuelles, des compétences académiques, médiatiques et culturelles, y compris des représentants de la communauté algérienne à l'étranger sont invités à cette conférence». Outre l'appréciation des dispositions organisationnelles et logistiques, les membres de l'instance qui se sont réunis, ce dimanche, pour évaluer l'avancement des préparatifs ont salué «l'intérêt croissant que porte les forces vives de la nation, en tant qu'individus et entités à cette initiative dans le but de réussir l'organisation de cet évènement». L'organe de coordination de l'initiative a réaffirmé que «la mission de l'initiative est de concrétiser le message de novembre d'honorer leurs sacrifices et de protéger la nation de tout ce qui menace son identité et son unité nationale et porte atteinte à sa souveraineté et ses institutions....». Par ailleurs, le MSP s'est démarqué de cette initiative. Ce parti se déclare «non concerné» par cette démarche. Laquelle d'après l'ancien président du conseil consultatif «n'a pas encore affiché sa feuille de route». Pour cet ancien dirigeant de l'ex-Hams, «cette initiative s'est inspirée des pratiques d'antan consistant en la création de comités de soutien à la veille de chaque élection présidentielle...». Si cette formation islamiste affiliée à la confrérie des frères musulmans refuse de prendre part à la conférence nationale, en revanche elle avait opté pour une démarche de concertation avec la classe politique en vue de réhabiliter l'activité partisane. D'autres partis visibles sur la scène politique à l'image du FFS ne prennent pas part à cette conférence. Ce parti a annoncé en juin dernier sa propre initiative qui se veut «sans exclusive» et «au-delà des clivages idéologiques». Cette proposition s'adresse à «toutes les forces politiques à la fois engagées dans la défense de l'Etat de droit, des libertés, de la justice sociale et intransigeante quand il s'agit de s'opposer fermement aux velléités, internes ou externes, de porter atteinte, sous quelque prétexte que ce soit, à l'intégrité et l'unité du pays, à l'Etat et ses institutions». Pour rappel, Abdelkader Bengrina avait indiqué que «l'initiative lancée par son mouvement viserait à consolider le front interne, resserrer les rangs, prendre conscience des défis internes et mettre en garde contre les dangers extérieurs...».