Créer une entreprise en Algérie relève toujours de l'exploit tant l'investisseur est convié à un exercice difficile de gymnastique. La baisse de la pression fiscale en Algérie est un premier pas fait par le gouvernement en direction des opérateurs économiques. Il répond au souci de booster la relance économique. Le gouvernement veut aller vite dans l'application du programme des réformes qui semble avoir du plomb dans les ailes. C'est l'explication qui parait aller le plus avec cette décision de s'attaquer au dossier lourd de la fiscalité. Après avoir apporté une première touche à l'Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) qui a connu une réduction de cinq pour cent, il est prévu le remplacement d´impôts et taxes auxquels sont soumis actuellement les contribuables au forfait par l´institution "d´un impôt forfaitaire unique". Cette mesure de simplification concerne près d´un (01) million de contribuables. L´avant-projet de loi, portant loi de finances pour l´année 2007, présenté par le ministre des Finances et endossé en conseil de gouvernement, exprime l'intérêt particulier accordé aux actions visant à encourager les opérateurs économiques et l´emploi. Plusieurs autres dispositions proposées permettront de simplifier le système fiscal pour une baisse progressive de la pression fiscale et la promotion d´une plus grande justice pour le rendre plus accessible et plus transparent. La fiscalité ordinaire relève, faut-il le rappeler, des prérogatives de l'administration fiscale. Elle est composée essentiellement d'un certain nombre de droits et taxes, notamment l'IBS, l'IRG, laTVA, les droits d'enregistrement, l'impôt foncier, etc. La stagnation enregistrée dans le circuit commercial et l'investissement est un signal fort adressé aux gestionnaires de la relance économique inscrite parmi les priorités du programme du président de la République. Il était donc urgent de prendre des décisions à même de booster cette relance promise. La pression fiscale a engendré la promotion de l'économie informelle qui pèse lourdement sur la bonne marche et la crédibilité de l'économie algérienne appelée à devenir attractive pour les investisseurs et opérateurs économiques étrangers. C'est d'ailleurs, l'une des raisons qui engendrent le fléau de l'évasion fiscale qui se construit sur les règles qui régissent les mécanismes de la corruption. D'autres raisons sont d'ordre culturel car l'Algérien a de tout temps eu une aversion à l'adresse de tout ce qui est propriété du «Beylek». Aussi, le climat des affaires en Algérie reste instable et dépend généralement du climat politique. L'amélioration de la situation sécuritaire dans le pays a amené les organismes économiques internationaux à effacer l'Algérie de la liste noire des pays à haut risque, véritable obstacle à l'investissement étranger. Mais les contraintes bureaucratiques sont toujours là pour décourager les plus motivés à tenter une expérience en Algérie qui possède des atouts uniques à faire valoir. Créer une entreprise en Algérie relève toujours de l'exploit, tant l'investisseur est convié à un exercice difficile de gymnastique. L'Algérie est déjà classée dans le rapport annuel de «Doing Busness» de 2006, cofinancé par la Société financière internationale et la Banque mondiale, au 127e rang des pays où le climat pour la pratique des affaires est favorable. Ce classement est établi suivant des critères bien précis qui touchent à l'environnement dans lequel est appelée à se mouvoir toute entreprise économique, partant de la réglementation assignée à sa création, le mode de fonctionnement, les activités commerciales, jusqu'à l'arsenal des taxes imposées. Les conclusions de ce rapport de la Banque mondiale a mis le doigt sur le mal qui ronge l'économie nationale, à savoir, la fiscalité contre-productive qui bloque tout investissement. Les mesures contenues dans la nouvelle loi de finances répondent en partie à la problématique posée par la fiscalité en Algérie.