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«Ma musique est le reflet de mon image...»
Zaki Mihoubi, artiste, musicien, chanteur, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 29 - 08 - 2023

Quand il ne pratique pas son métier de reporter à la radio, notre jeune artiste saltimbanque est en vadrouille... musicale!Entre gnawa, chaâbi ou autres, Zaki Mihoubi a toujours privilégié la scène. Apres s'être fait connaître grâce à des reprises, entre chaâbi et raï, gumbri et mandole, le Zaki project passe à un niveau supérieur en se liant, en duo, cette fois, avec son acolyte Djam, créant ainsi le «Chaâbi kingston» qui l'a fait mieux connaître auprès du public. Ici Zaki Mihoubi, le dandy du chaâbi, nous parle de sa passion pour la musique et nous révèle ses futurs projets qui s'annoncent d'ores et déjà prometteurs. Des chansons hybrides... à son image!
L'Expression: Peut-on dire que ce sont les reprises qui vous ont fait le plus connaître auprès du public et ont fait changer les donnes pour vous?
Zaki Mihoubi: Complètement. Déjà je parlerai du premier single que j'ai fait en solo en 2016. C'est une reprise de cheikh Sidi Bémol, qui s'appelle «El Bandi» qui est en soi une adaptation d'un succès de Georges brassens qui s'appelle «Celui qui a mal tourné». Le génie de Cheikh Sidi Bémol, c'est qu'il a algérianisé cette histoire et il en a fait quelque chose de très populaire et du coup, accessible à tous les Algériens. Depuis. le succès local était immédiat...le dernier single que j'ai réalisé avec Djam en 2021/2022 est une vieille kacida, une vieille chanson de la musique chaâbie, qui s'appelle «Nti mhania. À présent, on est à prés de six millions de vues. C'est un live qu'on a performé ensemble avec notre bande «Chaâbi Kingston». C'est vrai qu'a partir de ce moment-là, les gens se sont mis à reconnaître Zaki dans la rue...
Qu'est-ce qui fait que les Algérois soient touchés par votre musique?
Parce que ça leur ressemble et ça me ressemble déjà. Je sui algérois. J'ai toujours baigné dans cette musique. C'est vrai que je l'ai commencée très tardivement. Mon mandole je l'ai acquis quand j'avais environ 27 ans. Qu'importe! Tant que la passion est là... il faut dire que je viens aussi d'une école qui s'appelle le gnawa, l'équivalent du blues aux Etats- Unis. J'ai commencé la musique en faisant du gnawa. La musique des descendants d'esclaves en Algérie. C'était en 2007/2008. J'étais jeune, à la fac. Ça m'a permis de faire mes premières armes pour la scène. Pour rencontrer le public. En ce moment, c'est vrai que je me lance beaucoup plus dans l'aventure chaâbie, par ce que je me retrouve. Il y a le texte qui est là, les modes, la diversité, les rythmes qui sont tout à fait différents du gnawa et qui sont très intéressants.
Est-ce que le chaâbi arrive à s'exporter à l'étranger?
Oui, pour preuve, au printemps dernier, on a été à Montpellier pour participer à la septième édition du festival El Andalous. C'était l'occasion pour nous de montrer ce qu'on aime, c'est-à-dire la musique chaâbie. Djam a fait aussi un retour aux sources. Il a été brillant. Le concert affichait complet. On était solide oui! C'était une première pour moi de participer à un festival international et ce, hors des frontières du pays, bien sûr. C'était très excitant. Le succès était au rendez-vous. On était même agréablement surpris par non seulement la réaction du public algérien, mais aussi, français. Les gens de Montpellier ont adoré notre musique. La Méditerranée était finalement là, comme un trait d'union entre nous, parce que les sonorités étaient là pour leur rappeler leur culture musicale. Que nous partageons tous.
Peut-on dire, aujourd'hui, que Zaki Mihoubi a enfin trouvé sa voie et voix musicale parce qu'on vous a connu par le gnawi. Vous avez évolué aujourd'hui, peut-on dire que vous avez retrouvé votre son?
Le son est la. J'essaye de rester fidèle à mes inspirations. Que ce soit dans le gnawa ou dans le old raï. Il y a deux ans, j'ai sorti un single en hommage à Hasni Chekroun. À travers la chanson «Tal sabri tal», j'ai essayé d'être fidele à l'esprit raï. je n'ai pas aspiré la musique de Hasni vers le chaâbi ou vers le gnawa. Je suis resté très oranais dans le son. Quand on chante le gnawa, on reste gnawa dans l'esprit et quand on chante le chaâbi, c'est la même chose, on reste dans cet esprit chaâbi. La nouveauté, ce sont les prochaines compostions que je peux vous promettre dés à présent. Il y aura un texte nouveau, une mélodie nouvelle mais les inspirations et les ingrédients seront choisis au gré de mes influences, c'est-à-dire, le chaâbi, le gnawa et même la musique du monde comme on l'appelle. Ce seront mes propres compositions, deux singles qui vont sortir avant la fin de l'année. Je commencerai par «Aïnik khabrouni». Une chanson écrite et composée par Mohamed Louda et un autre qui s'apelle «Niya, aussi un texte et une mélodie signés par Mohamed Louda. Comme il s'agit de quelque chose de nouveau, la musique sera fortement nouvelle. Ce sera ni du chaâbi, ni du gnawa ni autre chose, mais ce sera du Zaki Project!
Justement, comment définiriez-vous votre style de musique?
J'essaye de chanter comme je suis, c'est-à-dire comme je vis, comme je m'habille. Comme disait hadj Mohamed El Anka, «il faut parler comme on s'habille ou s'habiller comme on parle»; la musique je pense que c'est pareil. Il faut toujours restez fidèle à soi- même. Je ne pourrai pas chanter une musique qui ne me ressemble pas, même si je pourrai être bon par rapport à la justesse, je ne serais peut-ïtre pas, dedans, dans l'émotion et la véracité du travail établi.
Vous êtes un grand fan de Amar Ezzahi...
Clairement!
Quels sont les autres noms d'artistes qui vous inspirent?
Hadj M'hamed El Anka bien sûr mais comme dirait Amar Ezzahi, on ne parle pas de lui, car lui, c'est le créateur du style chaâbi qu'on est en train de pratiquer.
Lui, il est inclassable.
Dans le Diwan, je reste fidèle à ma première inspiration qu'est Maâlem Benaïssa, que Dieu ait son âme et bien sûr que je reste très proche de l'âme de monsieur Chakib Bouziidi qui m'a beaucoup apporté dans ce style de musique et bien sûr, Hasna El Bechariya. Je citerai donc, comme ça, ces trois-là, au pif. Mais bien sûr tout ce qui est diwan algérien me parle...
C'est quoi le succès pour vous?
Le succès c'est de vivre déjà de sa passion tranquillement. C'est une nouvelle phase dans la vie d'un artiste que d'être reconnu dans la rue, que de se faire arrêter dans la rue pour un selfie par exemple. C'est vrai que c'est nouveau pour moi et il faut dire ce qui il en est, je dois ça au dernier featuring que j'ai pu faire avec Djam sur le projet chaâbi Kingston, car c'est quelqu'un qui a une base populaire extraordinaire. C'est une personne qui remplit des salles de mille personnes, que ce soit ici, ou en France. Le projet Chaâbi kingston qui est une manière de revisiter le chaâbi algérien avec une certaine liberté que nous-mêmes nous jugeons bénéfique pour les gens qui écoutent et pour les artistes qui pratiquent...
Puisque c'est l'ère de l'image, comptez-vous faire des clips?
Au pire, on va se filmer en train de jouer et enregistrer cela et ce sera comme support image. Moi je privilégie cette démarche, car on en a marre des scénarios et des choses surfaites. Il y a le cinéma qui nous fait rêver à travers ça. Pour la musique, je préfère revenir à l'état naturel c'est-à-dire prendre les musiciens au moment où ils s'éclatent.
L'état brut, un peu à limage d'El Basta qui compte sortir aussi un live de ses concerts...
J'adore ce que fait El Besta. Nous, dans le Chaâbi Kingston, on est un peu dans cette démarche, c'est-à-dire jouer et être filmés, au moment où on joue. L'émotion est là. On ne refait pas. C'est ca la magie du live. A mon avis, ce qui a tué la musique actuelle, c'est le piste par piste, c'est quand on fait et on refait et on essaye d'être parfait, alors que la perfection on sait pertinemment qu'elle n'existe pas, du moins pour le public. Le public, il s'en fout. Dés qu'il t'aime, il te trouve parfait.


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