Les risques d'un tel laisser-aller font craindre le pire. La dégradation de l'environnement dans les cités, les villages, les villes mais aussi dans les zones rurales ne laisse personne indifférent. La pollution est partout. Aujourd'hui, le danger devient de plus en plus palpable et les risques d'un tel laisser-aller font craindre le pire. Mais devant cet état de fait flagrant, emprunt de moult et fâcheuses retombées tant pour les hommes que pour le reste des êtres vivants, y a-t-il des réflexions tendant à mettre des entraves sur «l'autoroute de la tragédie»? Et serait-il juste de parler aujourd'hui d'une politique environnementale quand les autorités publiques ne daignent même pas mettre des corbeilles à ordures à la disposition de la population? Un geste qui ne coûte sûrement pas cher aux autorités compétentes mais qui est d'une utilité certaine du fait qu'il encourage le respect de l'hygiène dans la cité. Ce genre de négligences est malheureusement légion dans notre pays pendant que les responsables, à plusieurs niveaux, ne ratent pas les opportunités pour avancer les arguments fallacieux tels que le manque de civisme et le non-respect de la nature par les citoyens. Ces derniers, en s'organisant en associations ou en comités de quartiers, ne ménagent pourtant aucun effort pour sauvegarder leur cadre de vie et dénoncer les atteintes portées à la nature. Ceci dit, dans la wilaya de Bouira, les associations, à l'image du Club vert de Haïzer se multiplient pour faire face au problème environnemental. Dans l'une de ses déclarations envoyée aux autorités concernées et dont une copie nous a été remise, l'association de l'environnement précitée évoque une série de négligences et autant d'arguments incriminant la direction de l'environnement et les autorités communales de Haïzer. A travers leur déclaration qui mentionne les points importants touchant, entre autres, au manque d'assainissement et à la multiplication des décharges sauvages, les membres du Club vert de Haïzer mettent en avant des suggestions en mesure d'apporter des solutions. Ils s'indignent toutefois face à «la nonchalance de la direction de l'environnement et des autorités locales communales envers le trésor appelé environnement», car, précisent-ils, «en dépit des correspondances et déclarations faites aux autorités concernées sur la dégradation voulue, ces derniers font toujours la sourde oreille à nos doléances». Parmi les cas de négligences graves cités dans le document, on notera les réseaux d'assainissement défectueux et dépourvus de fosses de décantation qui se déversent à ciel ouvert et directement dans les oueds polluant ainsi la nappe phréatique et le grand barrage de Boussardoune, ainsi que la prolifération des décharges sauvages dans les grands villages et le chef-lieu de commune par absence du ramassage régulier des ordures ménagères. Le cas de la RN33 reliant Bouira à Tikjda est également soulevé par les protestataires qui signalent que les abords de ladite route sont jonchés de bouteilles en verre vides délaissées sur place par les consommateurs d'alcool. Sur ce dernier point, les membres de l'association Club vert de Haïzer suggèrent de sensibiliser les buveurs d'alcool afin qu'ils reprennent avec eux les bouteilles vides et les jettent plus loin dans des poubelles. Dans la foulée des propositions et des suggestions faites par les rédacteurs du document, on citera la réalisation d'une fosse de décantation pour chaque réseau d'assainissement, l'organisation de la collecte des ordures ménagères qui doit se faire très tôt le matin et s'étendre aux grands villages de la commune et enfin le choix d'un lieu de vente des fruits et légumes autre que le centre-ville de Haïzer. Par conséquent, «les autorités locales et la direction de l'environnement doivent se pencher sur le problème et lui donner un intérêt», est-il mentionné enfin dans l'écrit envoyé par les membres du Club vert de Haïzer aux autorités et aux organismes concernés.