Certains quartiers et cités de la ville vivent des étés où moustiques, rongeurs et chiens errants font craindre le pire. De par sa position géographique, la ville de Khemis Miliana est considérée comme l'une des communes les plus polluées de la wilaya de Aïn Defla, de l'aveu même de responsables locaux. Traversée par la RN4 sur plusieurs kilomètres, mais aussi par l'autoroute Est-Ouest, cette commune, la plus peuplée de la wilaya de Aïn Defla, se trouve ainsi fortement exposée à la pollution. En effet, les centaines de véhicules qui empruntent quotidiennement ses différents axes routiers sont pour beaucoup dans la dégradation du cadre de vie des riverains. En outre, ces derniers font face, pratiquement tous les après-midis, aux désagréments dus aux vents de sable, appelés ici « Rih Errabaâ » (le vent de 16 h). Des vents qui soufflent du Sud et qui charrient toutes sortes de poussières. Il faut dire aussi que cette ville est devenue depuis quelques années un éternel chantier ouvert de par les différents projets en cours de réalisation, au titre des différents programmes de développement. La population locale n'est d'ailleurs pas au bout de ses peines, car de nouveaux projets vont être entamés à la faveur du plan quinquennal 2010-2014. Aussi, sur le plan de l'environnement urbain, en dépit des nombreuses opérations effectuées ces dernières années, la ville continue à souffrir de tant de dysfonctionnements, en l'absence d'un plan d'aménagement bien étudié. En effet, s'étonnent des citoyens, « c'est comme si chaque responsable jouait sa propre partition », allusion faite au désordre environnemental et urbain qui caractérise cette ville. En matière de salubrité publique, la situation laisse beaucoup à désirer. Certains quartiers et cités vivent des étés où moustiques, rongeurs et chiens errants font craindre le pire. L'absence d'associations de défense de l'environnement n'arrange guère les choses, même si des jeunes, ici et là, tentent tant bien que mal d'œuvrer à améliorer le cadre de vie dans cette ville. A tout cela vient s'ajouter le problème des pénuries d'eau dans certains quartiers et celui des eaux stagnantes au niveau des caniveaux sur quelques artères principales de la ville, aux abords desquels sont installés des fast-foods, rôtisseries et magasins d'alimentation générale. S'il est vrai que les MTH sont en nette régression ces dernières années, selon la direction de la santé et de la population, il n'en demeure pas moins que les risques de voir se propager de telles maladies ne sont pas tout à fait écartés. Dans ce sillage, selon un élu local, des mesures ont été prises au début de l'été consistant notamment en des opérations de désinsectisation, particulièrement au niveau des vides sanitaires des cités, véritables foyers à microbes. Par ailleurs, fera observer notre interlocuteur, la municipalité compte lancer dans les prochains jours une vaste campagne de proximité pour sensibiliser les citoyens à soutenir les actions visant à préserver leur cadre de vie. En outre, de nouveaux bacs à ordures seront mis à la disposition de certains quartiers qui en sont dépourvus depuis longtemps. Le même responsable dira en définitive que l'hygiène dans la commune de Khemis Miliana reste tributaire des moyens humains et matériels disponibles, précisant que la plupart des agents en charge de l'entretien sont rémunérés dans le cadre du filet social (3000 DA/mois). Notre interlocuteur annoncera, au demeurant, l'acquisition prochaine d'engins divers destinés à améliorer l'hygiène et l'entretien dans cette municipalité.