Avec une charge de travail inédite, les députés vont devoir se concentrer davantage en cette session d'automne. C'est aujourd'hui que débutera la session parlementaire d'automne. Celle-ci s ‘annonce d'ores et déjà exceptionnelle par la quantité et la qualité des dossiers qui seront soumis au débat. Onze textes de loi, comprenant des projets de loi et des ordonnances présidentielles, sont actuellement au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN), pour examen, a indiqué, hier, le bureau de cette instance législative. Hérités de la précédente session de printemps, ces textes de loi doivent être examinés et traités au cours de cette dernière session d'autonome de la 5e législature qui s'ouvrira ce matin sous la présidence de M.Amar Saâdani, président de l'APN, en présence du président du Conseil de la nation, M.Abdelkader Bensalah, et du chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem. Afin d'accélérer les choses, un plan de travail sera dégagé pour programmer les différents textes de loi qui sont en instance. Les députés auront donc du pain sur la planche puisqu'il sera question d'examiner des grands dossiers d'ordre économique et politique. Sur le plan politique justement, il est attendu que des changements seront opérés durant cette session et ce, à travers la révision de la loi électorale et l'adoption des codes de commune et de wilaya. Sachant que la date des élections législatives est fixée pour le mois de mai prochain, les représentants du peuple vont se livrer, durant les prochains mois, à une véritable course contre la montre pour être au rendez-vous. Le nouveau code électoral d'inspiration FLN, fera sans doute l'objet d'un débat houleux. Ce projet, faut-il le rappeler, est l'un des principaux dossiers sur lesquels s'est attelé le secrétariat général du FLN tout au long de l'été. Des propositions ont été élaborées par la commission interne, installée par le parti de Belkhadem, qui est encore une fois l'initiateur du projet. En plus des projets inscrits dans l'agenda des deux chambres, cette session se distingue par le fait qu'elle intervient dans un contexte politique marqué par une imprécision sur la prorogation ou pas des délais d'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Alors que tous les courants politiques, notamment le trio de l'Alliance présidentielle, plaident pour une prorogation des délais, la question reste en suspens en attendant la décision du président de la République. Cette question qui alimente, ces derniers jours, l'actualité nationale sera certainement le sujet sur lequel s'étaleront les débats dans les couloirs de l'APN et du Sénat. La révision de la Constitution fera également l'objet de «vives polémiques». Ce projet, dont rien d'officiel n'est encore soufflé, sera voté par l'Assemblée populaire nationale et le Conseil de la nation dans les mêmes conditions qu'un texte législatif. Il sera ensuite soumis par référendum à l'approbation du peuple dans les cinquante jours qui suivent son adoption. Si l'on tient compte du délai avancé par le ministre de l'Intérieur qui avait affirmé que le référendum sera organisé au courant du mois de novembre, le projet doit absolument être soumis au vote des parlementaires durant les jours à venir. Sur le chapitre social, cette session paraît d'une importance capitale puisqu'elle examinera enfin le projet de la Fonction publique. Sachant que des milliers de fonctionnaires attendent avec impatience son adoption, les députés devront donc accélérer les choses pour débloquer la situation au sein du front social. Ce n'est pas tout. Les députés auront également une énorme tâche à remplir, celle d'examiner le projet de loi de finances 2007. Le bureau de l'Assemblée a déjà adressé 59 questions orales et 14 écrites au gouvernement au cours de la précédente session. Avec une armada de dossiers, les députés vont devoir se concentrer davantage en cette session d'automne afin de se préparer aux législatives.