Pour le président de la JSK, le club phare de la Kabylie ne possède pas les moyens nécessaires pour rivaliser avec les autres géants de l'Afrique, même s'il a toujours dit que son club défendrait à fond ses chances. «La Champion's League est une compétition de haut niveau, même de très haut niveau. Pour la gagner il faut beaucoup de moyens.» C'est ce qu'a reconnu le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi, hier, lors de son passage à la rédaction de L'Expression, dans la rubrique A coeur ouvert avec L'Expression. Pour le président de la JSK, le club phare de la Kabylie ne possède pas les moyens nécessaires pour rivaliser avec les autres géants de l'Afrique. «Nous savons que nous n'allons pas remporter cette coupe. Mais, nous avons toujours dit que nous jouerons, à fond, nos chances pour aller le plus loin possible.» «Le fait d'arriver à ce stade est déjà une satisfaction. Sachant bien que d'autres équipes n'ont même pas la chance de la jouer.» Pour Moh chérif, jouer la phase des poules est un succès. «La JSK a éliminé de grosses cylindrées sur son passage telles que le Raja de Casablanca, Zanako de la Zambie, et l'Ashanti du Ghana. Et cela, n'est-il pas un bon résultat?» s'est interrogé le boss kabyle. Peut-on considérer les défaites contre les équipes égyptiennes et tunisiennes comme de bons résultats? A cette question, Hannachi voit les choses sous un autre angle. Il a lancé, à cet effet, une série d'interrogations. «Avons-nous les moyens de ces équipes pour pouvoir les battre? Trouvez-vous normal qu'un club comme la JSK ne possède même pas un stade pour recevoir ses adversaires? Peut-on aller loin dans cette compétition en jouant hors de Tizi?» Et d'ajouter «je ne cherche pas à trouver des justifications, mais tout simplement pour que les gens sachent les quatre vérités.» Dans le même contexte, Hannachi a dévoilé que son équipe n'a déboursé environ que cinq milliards de centimes pour les matches de poules, disputés jusque-là. Une somme jugée insuffisante pour jouer cette compétition. «Pour qu'une équipe remporte cette coupe, il lui faut au minimum 25 milliards de centimes de budget spécial Champion's League. La JSK n'a pas cette somme.» Ce n'est pas tout, les raisons de ces contre-performances, (malgré qu'il ne reconnaît pas ce fait, Ndlr), sont multiples aux yeux du boss kabyle. Ainsi, il met en exergue la préparation de l'intersaison qu'a effectuée son équipe en Suisse. «La JSK a montré un relâchement sur le plan physique lors des matchs de coupe d'afrique. Cela est dû à la mauvaise préparation effectuée en Suisse», a déclaré l'invité de la rédaction. Pourquoi avez-vous choisi la Suisse pour effectuer votre stage? Pourquoi n'avez-vous pas opté pour un autre centre de préparation de haut niveau? A ces questions, Moh Chérif répond: «Comme je viens de le souligner, nous avons mis à la disposition de l'équipe, toutes les conditions nécessaires pour réussir la préparation, sauf que...le coach a montré ses limites. Le centre de préparation en Suisse est équipé de tous les moyens matériels qu'il faut pour réussir une bonne préparation.» S'agissant de la question du recrutement effectué cette année, lequel a fait l'objet de plusieurs critiques, le patron kabyle affirme encore une fois, que son équipe a réalisé un meilleur recrutement cette année. «Nous avons sélectionné les meilleurs éléments de l'exercice précédent, comme Athmani de Annaba, Abdesselam du NAHD. Nous avons recruté le Malien Dabo et le retour de Wasssiou, et ce, en plus de jeunes recrutés des divisions inférieures.» A propos de ces derniers, Hannachi promet que ces jeunes joueurs feront parler d'eux dans un proche avenir. Critiqué par ses opposants de se mêler des prérogatives du staff technique, le président kabyle a nié, formellement, d'avoir demandé, un jour à l'entraîneur, de faire jouer tel ou tel joueur. «Je démens catégoriquement m'être mêlé à des affaires du coach. Mais, parfois, je m'interrogeais pourquoi il ne fait pas jouer Ouslati. Si nous sommes rentrés, l'année passée, dans une bataille avec le CRB pour son recrutement, ce n'est pas pour le voir chauffer le banc. Je suis président et j'ai une autorité, donc il est de mon droit de demander des explications.» Enfin, Hannachi a rassuré que son équipe reste en apprentissage dans cette compétition, tout en promettant de la remporter dans un proche avenir. «Nous avons une équipe jeune dont la majorité sont les fils du club qui jouent pour la première fois une coupe d'Afrique, avec un peu plus de moyens -infrastructures notamment- nous pourrons la remporter dans les trois prochaines années», à condition qu'on mette le paquet pour atteindre cet objectif.