Dans tout ce qui a touché à la JSK ces derniers temps, l'épisode du litige qui a opposé Moh Chérif Hannachi à Jean-Yves Chay est, certainement, celui dont on a le plus parlé. Le président de la JSK nous confirme que le Français est parti, de lui même, sans aviser personne. «J'ai senti qu'il voulait nous lâcher à la fin de la saison dernière au moment où nous avions failli rater le titre de champion d'Algérie. Après que l'on ait perdu à domicile contre le CRB et contre l'ASO, il est venu me voir pour me dire que ces défaites étaient dues au fait que les joueurs n'avaient pas été payés. Vous savez depuis que je gère la JSK, des périodes où les joueurs avaient eu un retard de paiement, il y en a eu des tas et jamais ces joueurs ne s'en étaient servis pour aller contre les intérêts du club. Les joueurs me connaissent et me font confiance. Ils ont toujours fini par être payés. D'ailleurs, je vous demande de faire une enquête et vous vous apercevriez que la JSK n'a, à ce jour, aucune dette. Tous ses créanciers ont été payés à plus forte raison les joueurs. Pour revenir à Chay, je vous dirai que c'est quelqu'un qui, lors des entraînements, se met debout, les bras croisés, sur le bord du terrain et regarde les joueurs sans parler. Il ne les oriente jamais sur une tactique de jeu». Le président de la JSK est également revenu sur «l' affaire du malaise de Chay» celle par laquelle la rupture fut consommée. «Déjà après le match contre l'Asante Kotoko, il a quitté le pays sans crier gare et s'est absenté quatre jours alors que le club avait un autre match de Coupe d'Afrique contre le Ahly du Caire à préparer. Après ce match du Caire, il m'a envoyé, le 16 août, un huissier de justice pour régulariser son salaire. Ce que j'ai fait. Le 17 août, un entraînement était programmé dans l'après-midi sur le terrain du stade de Chéraga à partir de 16h00. Il est arrivé à 17h00 et il avait pris la précaution de prendre toutes ses affaires de Tizi Ouzou. A 17h30, il a eu le fameux malaise. On le conduit à une clinique où on le laisse deux heures en observation. A la suite de quoi on lui demande de rentrer chez lui, qu'il n'a pas à s'inquiéter et que tout va bien pour lui. Le lendemain, il se rend au Cnms où un repos de dix jours lui est prescrit. Sans avertir personne, il se fait accompagner par un journaliste, à l'aéroport, et regagne la France alors que l'équipe était en pleine préparation des matchs contre le NAHD et contre le CS Sfax. Vous voyez que tout était prémédité. Il avait programmé son retour en France et ne se souciait guère du devenir du club qui l'employait». Pourtant, maintenant se dresse la menace de la Fifa puisque Chay a indiqué qu'il allait défendre ses droits jusqu'au bout. «Sachez que la JSK n'a pas attendu que Chay aille frapper à la porte de la Fifa. Nous avons, avant lui, saisi l'instance internationale et une plainte a été déposée contre lui pour abandon de poste. Je vous le dis, il y en a marre de ces entraîneurs qui viennent se sucrer sur le dos du football algérien. Au début, ils vous donnent l'impression de travailler puis ils se mettent à bricoler pour vous pousser à les limoger et à leur payer leur salaire intégral jusqu'à la fin de leur contrat». Et pour clore ce sujet, Hannachi nous dira: «Jean-Yves Chay est en abandon de poste et il faut qu'il sache que nous saurons, nous aussi, défendre la JSK. Ses menaces ne nous intimident guère».