Hannachi a bien raison de faire état de sa désapprobation lorsqu'il estime que son équipe a mal joué. La JS Kabylie a perdu un match de coupe d'Afrique que déjà il est fait état d'une crise au sein de ce club. En fait de crise il s'agit de critiques de la part du président Moh Chérif Hannachi à l'encontre de Jean-Yves Chay, l'entraîneur en chef, qui aurait, selon lui, mal négocié la sortie de la JSK en Egypte samedi dernier. Pour Hannachi, la stratégie adoptée ce jour-là, ne pouvait aboutir qu'au résultat qui en a découlé (défaite sur le score de 2 buts à 0) alors que le club de la Kabylie aurait dû adopter une tactique plus prudente face à l'une des plus fortes équipes du continent. La Radio nationale, se fiant certainement à ces déclarations, a même donné Chay comme partant, indiquant que le président du club semblait, déjà, remonté contre son coach dans la manière avec laquelle l'équipe s'était préparée. Du reste, le départ de Chay aurait circulé dans le milieu du club des Canaris depuis un moment et l'intéressé était bien près de rejoindre définitivement son pays. Convenons qu'en sa qualité de président, Hannachi a bien raison de faire état de sa désapprobation lorsqu'il estime que son équipe a mal joué. Ce qui fut le cas en Egypte face à une formation diminuée par l'absence de neuf titulaires. De là, à parler de départ de Chay parce que Hannachi était en colère, nous semble relever d'une option qui ne rend pas service à l'image de marque du club. Il faut dire que l'aura de Chay auprès du dirigeant du club de la Kabylie avait commencé à décliner lorsque l'avance que possédait la JSK lors de la dernière édition du championnat d'Algérie sur l'USMA avait fondu comme neige au soleil. La JSK, qui avait perdu un match important à Oran face au MCO lors de l'avant-dernière journée avait reçu un sacré coup de main, miraculeux celui-là de la part du NAHD qui, dans le même temps, avait battu l'USMA. Cela s'était poursuivi en juin dernier le jour de la demi-finale de la coupe d'Algérie que la JSK avait perdue, aux tirs au but, face à l'USM Alger puis durant l'intersaison lorsque Chay avait refusé que Moussa Saib vienne le seconder dans le staff technique. L'entraîneur français était, pourtant, au fait des us et coutumes du club qu'il avait dirigé en 2003 avant d'être limogé sous la pression des supporters. Il semblerait que le climat qui prévaut en ce moment à la JSK soit le même que celui de cette époque à la différence près que Jean-Yves Chay dispose, cette fois-ci du soutien des supporters. Hannachi est un homme qui tient à ce que la JSK atteigne les sommets même s'il sait que pour espérer remporter la Champion's League africaine, il faut disposer de moyens autrement supérieurs que ceux de son équipe actuellement. Il est l'un des rares présidents qui ne cessent de réclamer un patrimoine, et un grand, pour que leurs clubs puissent se développer. Il est sûr que Chay va jouer une carte importante lors de la prochaine sortie africaine du club, le 13 août, face au CS Sfax. Si la JSK venait à échouer dans sa mission de gagner, sa présence à la tête du staff technique ne tiendrait plus qu'à un fil.