La production automobile Made in Algérie est relancée de plus belle. C'est ce qu'a indiqué jeudi le ministre de l'Industrie e de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, lors du point de presse qu'il a animé jeudi à l'occasion de la visite qu'il a effectuée à Oran. Faisant le point sur cette question, le ministre a fait savoir que «la première voiture Fiat fabriquée en Algérie entrera sur le marché algérien en décembre prochain». Si une telle démarche est d'autant plus tant attendue, la firme italienne, Fiat, est, pour sa part, passée à la vitesse supérieure. Le projet Tafraoui a connu des avancées notables. En ce sens, le ministre fera savoir que «taux d'avancement du projet est de l'ordre de 75%». «Il ne reste que l'installation de certaines machines et l'achèvement de la formation des travailleurs afin que l'usine soit prête à 100% et passer à la production», a-t-il indiqué, ajoutant que «la première voiture Fiat en Algérie verra le jour dès décembre prochain. Le projet étant dans sa phase très avancée. En ce sens, l'on fait savoir que «90000 voitures Fiat seront produites annuellement». Le groupe Stellantis ayant ratifié un accord avec l'Algérie, a annoncé un investissement de 200 millions d'euros. La production automobile a, selon le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, franchi l'ensemble des étapes entrant dans le cadre de sa régulation, notamment dans les volets liés à l'importation et la production. Evoquant cette question, Ali Aoun a révélé «les agréments ayant été accordés à JAC et à Opel en vue de l'importation et de la fabrication automobile en Algérie. Dans ce sillage, Ali Aoun a fait savoir que «les constructeurs doivent encore obtenir l'autorisation de régulation pour pouvoir importer des véhicules». Et d'ajouter que «le concessionnaire, Fiat Algérie, a entamé l'importation des véhicules neufs depuis mars de l'année en cours». «On accorde un agrément conformément au cahier des charges», a-t-il expliqué, renouvelant les règles essentielles fixées par ce document. «Avant de commencer à importer, l'investisseur est appelé à entamer la réalisation de son usine comme la marque Fiat», a expliqué Ali Aoun. «Tant que l'investisseur n'a pas commencé à réaliser son usine, il ne sera pas autorisé à importer même une roue», a-t-il fait savoir. Le ministre est revenu sur la question liée au retour des constructeurs français. Dans ce chapitre bien précis, il a fait savoir que «les constructeurs français attendront le jour où on décidera». L'usine du constructeur automobile français Renault d'Oued Tlélat est à l'arrêt depuis 2020 en raison des problèmes liés à la matière première. À cette date, le gouvernement algérien a également décidé en 2020 de mettre fin au dispositif fiscal d'importation des kits CKD/SKD devant régir l'activité liée à l'assemblage des voitures en Algérie. L'Etat a, dans sa politique régissant ce créneau, mis en place, de nouveaux dispositifs fixant l'activité d'importation de véhicules neufs et pour celle de construction automobile. Les deux cahiers des charges ont été publiés en novembre 2022. La même mesure est à l'origine de la fermeture des usines comme Hyundai, Kia et Volkswagen. Pour cause, leurs propriétaires ont fait l'objet des poursuites judiciaires, à l'exception de l'usine Renault. Cette question taraudant d'autant plus les esprits de plus d'un, le ministre a jugé utile de tirer au clair, une bonne fois, cette problématique. Ali Aoun a rappelé «les opérations de confiscation de ces biens décidées par la justice». Il a ajouté que «leur devenir sera fixé une fois que ces installations seront remises par la justice au secteur de l'industrie». «Il n'y a pas grand- chose à faire. Ce sont des hangars», a-t-il fait savoir. «Oubliez cette histoire d'usines de montage qui n'en étaient pas», a-t-il ajouté. Il a, expliqué en faisant savoir que «nous allons peut-être exploiter ces hangars dans l'industrie dès qu'ils seront remis à la disposition du secteur par la justice».