Les travaux de prévention des dégâts pouvant être causés par les premières pluies d'automne se poursuivent à travers les communes de la wilaya de Tizi Ouzou. Débouchage des avaloirs, ouverture des ponts obstrués par la boue charriée par les dernières pluies du mois de juin passé, ces actions vont à un rythme accéléré dans l'optique d'être fin prêt au moment voulu, c'est-à-dire, aux premières averses. Des averses qui ont, d'ailleurs,commencé à tomber la nuit de lundi à mardi sans faire de dégâts. À noter que le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire avait, à la fin du mois d'août, émis une instruction visant le lancement des actions en question à travers toutes les communes. Dans la commune du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, les travaux lancés ont pratiquement atteint un stade avancé avec l'ouverture de tous les avaloirs de la ville, de la haute ville et de la Nouvelle-Ville. Les premières pluies tombées en orages la nuit de lundi à mardi n'ont fait aucun dégât tandis que la ville était sans trace de cette averse. Un constat fait par les citoyens qui avaient l'habitude de marcher dans des mares d'eau dès le mois de septembre. Ces travaux effectués ont, en effet, rendu fluide l'écoulement des eaux tombées en attendant de vérifier leur efficacité aux prochaines averses plus fortes qui ne tarderont d'ailleurs pas à survenir. La période entre le mois de septembre et le mois d'octobre est la plus propice pour ces catastrophes naturelles causées non pas seulement par les pluies, mais surtout par le manque de préparation des collectivités locales. Mais, cette année, selon le constat établi sur le terrain, les travaux d'ouverture des ponts et de débouchage des avaloirs sont généralement réalisés au moment voulu, c'est-à-dire, avant la survenue des averses. Dans le chef-lieu tout comme les grands centres urbains et les communes rurales, les préparatifs sont achevés. À Draâ Ben Khedda, commune connue pour son relief plat, les travaux touchent à leur fin et le risque des inondations qui la touchent chaque année semble s'éloigner. Pareil dans la ville littorale de Tigzirt qui prend habituellement toutes les eaux tombées sur les hauteurs. Les travaux touchent à leur fin et écartent le spectre des inondations. Toutefois, il convient de rappeler que les inondations sont habituelles pour les populations locales. Depuis des siècles, les villageois effectuaient ces travaux préventifs pour éviter les dégâts pouvant être causés par les premières pluies d'automne. Vers la fin du mois d'août ou e début du mois de septembre, des volontariats sont organisés presque comme par réflexe pour effectuer les travaux de débouchage de toutes les voies réservées aux eaux pluviales. À l'arrivée de ces averses prévisibles, les villages sont fin prêts. Ces réflexes «ancestraux» devaient être adoptés par les élus locaux depuis l'indépendance. Ce qui, hélas, n'a pas été fait. Bien au contraire, la majeure partie des catastrophes survenues dans notre pays à cause des premières pluies d'automne ont eu comme cause l'obstruction des canalisations. Les services concernés ne sortaient pour déboucher qu'après le passage des pluies diluviennes. Aujourd'hui, les services concernés au niveau des collectivités locales n'ont qu'à copier sur les anciens. Un savoir-faire et une expérience acquise depuis des siècles et qui n'attend qu'à être mise en application par des élus qui sont, d'ailleurs, des villageois ayant hérité de cette richesse, mais qu'ils hésitent à mettre à profit.