C'est maintenant ou les crues. C'est maintenant ou les inondations. C'est maintenant ou les dégâts pouvant même aller jusqu'aux vies humaines fauchées par les torrents. Les anciens étaient assidus à le faire chaque année, vers la fin du mois d'août et le début septembre. Ils s'organisaient dans chaque village. Une tradition incontournable. Tout le monde prenait part à des volontariats destinés aux travaux d'ouverture des voies et rues à l'eau des pluies automnales qui tombent subitement durant cette période précise. En ces temps-là, les pluies qui tombaient au début de l'automne soulevaient des torrents, mais elles ne pouvaient causer des dégâts. Les eaux ne sortaient pas du lit car les voies n'étaient pas obstruées. Les humains connaissaient la nature et la nature les connaissait. Ils vivaient ensemble dans la paix. Aujourd'hui, hélas, les citoyens ont abandonné cette tradition. Rares sont les villages qui organisent ces volontariats de nettoyage et d'ouverture des voies. «Nous ne pouvons plus. Le travail pour vivre ne nous laisse pas le temps. Puis, ce travail devrait être fait par les services de la voirie de la commune et celui des ponts et chaussées. C'est leur rôle. En cette période, ils ne peuvent pas ignorer l'existence du danger pouvant survenir aux premières pluies de l'automne. Elles sont connues depuis des siècles. Ils peuvent s'inspirer de ce capital d'expérience des anciens» affirme un villageois à qui nous avons posé la question. C'est vrai que la gestion moderne incombe la responsabilité de la gestion de la cité à la commune. Ce qui a engendré l'abandon de cette tradition par les citoyens. Mais hélas, on assiste à cette même période à des situations catastrophiques et l'on perd des vies humaines à cause des pluies automnales qui provoquent des inondations. Les services de la commune ne sortent qu'une fois les pluies passées. Ils sortent pour réparer les dégâts laissés par les crues et les torrents. Et, c'est justement là que réside la différence d'approche entre la gestion des anciens et celle des gens d'aujourd'hui qui, malheureusement, ont oublié de s'inspirer de l'expérience des ancêtres. Un exemple à méditer par les élus aujourd'hui. «Il n'y a absolument rien qui empêche les élus de sortir tous les moyens des communes pour des campagnes d'ouverture et de nettoyage des voies réservées à l'écoulement des eaux, des avaloirs et autres ponts. Il faut préparer ces voies pour permettre à l'eau des pluies automnales de s'évacuer rapidement», recommande un vieux responsable de village qui s'étonne du fait que les élus ne s'inspirent pas de cette expérience. Ce travail, de l'avis de beaucoup de personnes peut éviter des situations catastrophiques que l'on vit malheureusement, chaque année avec des pertes en vies humaines à chaque arrivée des pluies automnales.