Chakib Khelil occupera la part du lion du temps imparti aux exposés, lors de ce conseil. Le conseil de gouvernement, annoncé pour demain, mercredi, sera énergétique. Il sera électrique pour être plus précis. Sur les sept points inscrits au menu de ce conseil, six seront consacrés à l'électricité et au gaz. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, occupera ainsi la part du lion du temps imparti aux exposés, lors de cette rencontre gouvernementale. Il aura à présenter le projet de décret exécutif qui définira la composante du conseil consultatif pour le Comité de régulation de l'électricité et du gaz. Le conseil de gouvernement examinera le projet de décret exécutif qui définira les modalités d'octroi des autorisations d'exploitation des infrastructures de production d'électricité. Il examinera, également, le projet de décret où seront définis les droits et devoirs des producteurs d'électricité. Les modalités techniques qui doivent guider la confection des réseaux de transport d'électricité seront définies. Deux autres projets de décrets relatifs au gaz seront adoptés lors de ce conseil. Il s'agit notamment du cahier des charges qui définira les droits et devoirs des exploitants des réseaux de transport de gaz, ainsi que des bases techniques pour le transport et l'exploitation du gaz. Avec la mise en oeuvre de ces décrets, le paysage énergétique sera remodelé comme l'exige la loi relative à l´électricité et à la distribution publique du gaz, promulguée en février 2002. Cette dernière a libéralisé le secteur de l´électricité et ouvert, à la concurrence, la production et la commercialisation d´électricité. Une Commission de régulation de l´électricité et du gaz (Creg) est créée par cette loi. Un de ses objectifs est d´attirer, grâce à des mesures incitatives, des investissements directs privés, étrangers ou locaux, dans la génération électrique. Il faut noter, par ailleurs, que la promulgation des décrets exécutifs qui seront adoptés, demain en conseil de gouvernement, intervient à la veille d'une augmentation des tarifs de l'électricité. La hausse des tarifs a été au centre des discussions d'un conseil interministériel qui s'est déroulé en juillet dernier. Il a débattu la requête de la Sonelgaz qui souhaite une augmentation des tarifs de l'ordre de 10 à 15%. Le conseil interministériel n'a pas encore déterminé le taux d'augmentation retenu. La Sonelgaz, qui a remis sa requête à la Creg, a proposé une augmentation de la facture variant entre 15 et 20 %. Le patron de la Sonelgaz, M.Bouterfa a soutenu que «les Algériens ne paient que 65% du prix réel de l'électricité» d'une facture qui selon lui ne représente que 10% du Snmg. Aussi, estime-t-il que l'augmentation des prix de l'électricité est une exigence économique qui permettra à la société de financer ses propres projets. La Sonelgaz a engagé de grands projets, nécessitant de lourds investissements et donc, des besoins financiers. Une ressource de près de 12 milliards de dollars est nécessaire à la Sonelgaz durant la période qui s'étale entre 2005-2009 pour couvrir tous ses investissements.