Dans l'objectif de mettre en place des mécanismes efficaces pour la gestion des catastrophes naturelles, le gouvernement s'apprête à approuver de nouvelles mesures à travers un projet de loi relatif à la gestion des risques majeurs. À ce titre, le ministre de l'Intérieur Brahim Merad a déclaré : « En application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à moderniser notre système national des risques majeurs, le ministère de l'Intérieur a travaillé sur une révision globale de ses bases législatives à travers un nouveau texte juridique, qui sera prochainement présentée au Parlement, dans le but d'adapter la stratégie nationale de gestion des risques majeurs ». Une orientation qui met en avant l'importance de se préparer à minimiser les dégâts à travers l'élévation des capacités de prévention contre les incendies, les inondations, et les perturbations climatiques. L' objectif étant d'installer une plate-forme numérique à travers toutes les wilayas du pays, qui sera chargée de suivre les changements climatiques, dans le but de pouvoir alerter les autorités de tous risques de catastrophes, dans des délais qui permettent la préparation d'interventions efficaces. Il faut dire que les expériences douloureuses qui ont caractérisé les dernières années, renseignent sur la nécessité d'une mobilisation conséquente pour cerner les tenants et les aboutissants de cette action d' envergure. Dans ce sens, impliquant cinq secteurs ministériels pour gérer les risques, en l'occurrence les ministères de l'Intérieur et des Ressources en eau, en plus des Travaux publics, de l'Habitat et de la Santé, le plan en question se divise en trois étapes fondamentales de gestion des risques : la première étape se concentre sur les mesures préventives d'alerte précoce, avant que la catastrophe ne survienne, en s'appuyant sur des bulletins spéciaux et clairs qui montrent l'étendue des risques, et ceci en coordination avec les autorités concernées, à savoir la météorologie et les centres spécialisés dans l'identification des risques. Alors que la deuxième étape consiste à mobiliser des moyens humains et matériels pour réduire l'ampleur de la catastrophe et préparer des moyens et équipements spéciaux, en plus du recrutement de l'élément humain spécialisé dans le sauvetage et l'intervention rapide. Des étapes qui nécessitent une coordination étroite entre les différents services et organismes, du fait qu'elles demeurent interdépendantes et se basent sur les premières données recueillies pour évaluer les situations météorologiques. Cela étant, selon le plan, la troisième étape est appelée la phase de récupération, qui consiste à réduire l'étendue des dégâts, à compter les personnes touchées et à préparer un Plan national de reconstruction et de prise en charge des blessés. Par ailleurs, hormis l'importance de ces trois étapes, ce plan repose également sur la contribution de la société civile, qui sera appelée à jouer un rôle central. À ce titre, le projet a souligné « la nécessité de préparer un programme annuel destiné à la société civile qui assure la sensibilisation, la formation et l'élévation du niveau de capacités de la société civile, ce qui est considéré comme un élément efficace pour contenir la crise en informant les citoyens des dangers à venir ».