Le Délégué chargé des risques majeurs au ministère de l'Intérieur, des Collectivités Locales et de l'Aménagement du territoire, Abdelhamid Afrah, a déclaré hier sur les ondes de la Radio nationale l'engagement de l'Algérie dans une nouvelle stratégie nationale dynamique pour faire face aux dangers potentiels que pèsent le changement climatique mondial et les catastrophes climatiques qui peuvent en découler sur la sécurité et la stabilité du pays. «Dès la semaine prochaine, une révision de la loi relative aux catastrophes naturelles et aux plans de prévention sera lancée à travers une large consultation avec des partenaires stratégiques au cours de laquelle des experts et représentants de la société civile y participeront». C'est ce qu'a affirmé le chargé des risques majeurs au ministère de l'Intérieur lors de son passage à l'émission «L'invité du matin». Abdelhamid Afrah a souligné que «l'Algérie est dans un grand besoin et une urgence absolue de passer à l'idée de gérer les catastrophes naturelles, ce qui permettra dans un proche avenir d'avoir une meilleure anticipation et une gestion plus fiable et beaucoup plus efficace des catastrophes naturelles qui peuvent surgirent à cause des changements climatiques et les perspectives pas vraiment positives sur l'humanité». «C'est dans cette optique que nous devrions adopter le cadre d'action Sendai des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe naturelle au pays», explique le chargé des questions des risques majeurs au ministère de l'Intérieur. Dans l'émission «L'invité du matin» de la Radio nationale, Abdelhamid Afrah a expliqué que la loi relative aux catastrophes naturelles et sa gestion dans le cadre du développement durable édictée en 2004 n'a pas encore été mise en œuvre faute de définition des responsabilités, des objectifs et des délais de mise en œuvre. «Ce retard flagrant dans le traitement des risques majeurs devra être rapidement rattrapé», suggéra le représentant de la tutelle. À cet égard, Abdelhamid Afrah a déclaré que «la loi régissant les risques majeurs publiée en 2004 identifie dix risques majeurs, dont l'un comprend cinq risques liés aux changements climatiques. Cependant, la loi n'a pas été appliquée car elle ne précisait pas les responsabilités, et à quel moment les Plans devaient être mis en œuvre, en plus de ne pas préciser les objectifs stratégiques, car ils sont qualitatifs et non quantitatifs», note-t-il. Il a souligné que «les perturbations météorologiques sévères, qui ne sont que le résultat des changements climatiques mondiaux, s'intensifieront à l'avenir et que leur fréquence augmentera, qu'il s'agisse d'inondations, d'incendies, de vagues de chaleur ou de froid, il est donc impératif de s'adapter à ce qui se passe maintenant et ce qui s'en vient avec des Plans pratiques». Aussi, il a souligné la nécessité d'une transition rapide de la «gestion de la catastrophe à la gestion du danger», entre autres catastrophe par la pro-activité, l'alerte précoce, la prévision et la prévention. Selon l'invité de la Radio nationale, l'actuelle stratégie nationale de réduction des risques d'inondation a identifié 865 zones menacées d'inondation connues pour leur superficie, leur niveau d'inondation potentiel et la qualité du sol».