Trois Palestiniens ont été tués mardi soir à Jénine par des tirs israéliens, a annoncé le ministère de la Santé palestinien, indiquant que l'armée israélienne a mené une nouvelle agression dans le camp de réfugiés de cette ville du nord de la Cisjordanie. Environ 30 personnes ont été blessées, a ajouté le ministère dans un communiqué. Comme à son habitude, l'armée sioniste a prétendu que le raid militaire à Jénine faisait partie des «mesures nécessaires pour empêcher des activités terroristes».» La situation n'est pas claire. Il y a des bruits d'explosions et de tirs et nous ne pouvons pas circuler», avait affirmé un peu plus tôt Mahmoud Sadi, directeur du Croissant Rouge palestinien à Jénine, joint au téléphone par un un journaliste. Joint lui aussi par téléphone vers 21h30 (18h30 GMT), le gouverneur par intérim de Jénine, Kamal Abou Rob, a déclaré que l'armée sioniste s'était retirée après avoir «ciblé une maison» récemment utilisée pour abriter un Palestinien recherché. En juillet, l'armée sioniste avait mené une agression de grande ampleur à Jénine, bastion de groupes de résistants palestiniens, au cours de laquelle treize jeunes palestiniens avaient été tués. Depuis le début de l'année, le nord de la Cisjordanie a été le théâtre d'attaques sionistes répétées ainsi que de violences récurrentes de colons juifs à l'encontre de Palestiniens. Jénine et le camp de réfugiés ont été visés à plusieurs reprises par des opérations sionistes. Des sources palestiniennes médicales ont annoncé hier à l'aube que le jeune palestinien, Atta Musa, est décédé des suites de ses blessures par balle reçues la veille lors d'un raid de l'armée de l'occupation sioniste contre le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, portant à quatre le nombre de martyrs tombés lors de cette agression. Le ministère palestinien de la Santé avait annoncé que Mahmoud Al-Saadi (23 ans), Mahmoud Ararawi (24 ans) et Raafat Khamaysa (22 ans), sont tombés en martyrs et plus des 30 autres ont été blessés à la suite de l'agression contre le camp. Dans la bande de Ghaza, un Palestinien a été tué d'autre part mardi par des tirs de soldats sionistes près de la barrière séparant l'entité sioniste de ce territoire palestinien sous contrôle du mouvement islamiste Hamas, selon les autorités locales. L'armée sioniste avait prétexté la présence de «centaines d'émeutiers» du côté palestinien de la clôture et déclaré avoir eu recours à «moyens antiémeute et des tireurs d'élite» pour les disperser. Par ailleurs, le point de passage d'Erez, entre l'entité sioniste et la bande de Ghaza, qui devait rouvrir lundi matin est resté fermé mardi, après une succession d'affrontements ces derniers jours entre jeunes Palestiniens et soldats sionistes postés de l'autre côté de la barrière érigée par l'Etat hébreu autour de la bande de Ghaza, soumise à un blocus sioniste depuis plus de quinze ans. Mardi soir, le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina a condamné la poursuite de «l'agression» israélienne. Ces incidents surviennent sur fond d'une flambée de violences liées au conflit israélo-palestinien depuis le début de l'année, en particulier en Cisjordanie, territoire palestinien illégalement occupé par l'entité sioniste depuis 1967. Au moins 236 Palestiniens ont ainsi été tués depuis le 1er janvier, selon un décompte établi à partir de sources officielles. Ces statistiques incluent, côté palestinien, des résistants et des civils parmi lesquels des mineurs.