Le représentant local de l'instance nationale en charge de la lutte contre l'analphabétisme, «Z.B», vient d'être placé sous mandat de dépôt. Poursuivi pour des chefs d'inculpations liés à appel à attroupements et atteinte à une entité de l'Etat via les réseaux sociaux, le mis en cause sera jugé prochainement. Ce dernier est cadre du Rassemblement national démocratique. En tant qu'élu local durant le mandat 1997-2002, il a eu à prendre en main la présidence et la gestion de la commission sociale de l'APW d'Oran. Lors de cette première élection pluraliste, le parti a surpris les observateurs et les acteurs politiques d'alors lorsque cette formation s'est adjugé un lot important des sièges aussi bien à l'Assemblée nationale qu'au niveau des assemblées locales. Jusqu'ici, aucune information n'a été révélée notamment sur le mobile ayant motivé le mis en cause à agir de telle sorte en prenant à partie l'Etat ni les raisons l'ayant stimulé à lancer cet appel lui ayant valu son incarcération provisoire. D'autant plus que l'accusé n'a, durant toute sa carrière politique, aucunement versé dans l'invective ni dans le dénigrement ni encore moins dans le discrédit ou encore moins dans le nihilisme. Bien au contraire, il a toujours servi les causes défendues par la formation politique dans laquelle il a été encadré et encarté en tant que «militant docile et discipliné» ne remettant guère en cause les recommandations du parti ni celles de l'Etat. Son palmarès est d'autant plus riche dans le militantisme que le mis en cause a entamé très jeune sa carrière de militant en tant que militant de base dans le vieux parti avant qu'il ne rallie le Rassemblement national démocratique dans le milieu des années 1990, pour activer sous la bannière de cette formation politique ayant rivalisé pendant près de 20 ans l'ex- parti unique amplement ancré dans la wilaya d'Oran, le Front de Libération nationale. Le mis en cause a, depuis qu'il a rallié le Rassemblement national démocratique, joué un rôle de premier ordre en faisant valoir les idéaux de cette formation et propageant son projet. Lors de la campagne électorale pour les joutes législatives de 2017, il est allé jusqu'à mettre sa villa de Gambetta à la disposition de son parti la transformant en bureau de permanence. La liste des postulants d'alors a été guidée par l'ancien ministre des Moudjahidine et des ayants droit, Tayeb Zitouni, ce dernier a été suivi par l'homme d'affaires Nabil Louhibi. Les deux candidats ont, d'ailleurs, été élus. Cependant, leur mandat n'est pas allé à son terme. Il a été écourté dans le cadre des réformes lancées par les autorités. Rappelant, dans ce sens, que le corps électoral a été convoqué pour des élections législatives anticipées avant d'écourter également le mandat des assemblées locales de 2017. Quelle est donc la raison principale qui a charrié dans son sillage l'emprisonnement de ce cadre local du Rassemblement ? C'est la question que se posent les milieux politiques oranais. La réponse sera connue le jour de son procès.