Le FFS poursuit ses consultations avec les partis politiques. Après le MSP, c'est au tour du front El Moustakbel de recevoir une délégation du parti conduite par son premier secrétaire national, Youcef Aouchiche. Ce dernier a été reçu, ce jeudi, par Abdelaziz Belaïd. Au siège du parti à Kouba. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des consultations en vue de parvenir collectivement à une «plate-forme consensuelle» sur les questions nationales de grande importance. Selon un communiqué rendu public à cet effet par le parti «les consultations entre les dirigeants des deux formations politiques ont porté sur la situation politique nationale générale et le contexte régional et international sensible, ainsi que sur les voies et moyens qui permettraient de renforcer le travail commun des partis dans le cadre de consultation et de dialogue sérieux et francs, afin de faire face aux défis auxquels la classe politique est confrontée et dans le but de réhabiliter l'exercice politique et relancer le débat national sur les questions d'importance nationale». Dans ce sillage, les deux partis ont convenu de «maintenir ouverts les canaux de communication et de multiplier les rencontres, qui seront bénéfiques à tous». De son côté, le Front El Moustakbel, qui s'atelle aux préparatifs de son troisième congrès, indique, dans un communiqué, que cette rencontre «a été l'occasion d'examiner l'initiative du FFS d'une part et d'échanger des points de vue sur les questions nationales d'autre part». Cette formation considère que cette réunion constitue «une occasion propice pour approfondir l'action politique conjointe». Notons qu' au terme de sa démarche, le FFS, qui ne s'adresse pas directement au pouvoir, compte se rendre à El Mouradia pour soumettre son document consensuel et approuvé, au président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le parti avait détaillé récemment qu'à l'issue de ces consultations, il proposera «un document consensuel, synthétisant les discussions avec l'ensemble des partis politiques». Au début du mois en cours, le parti du défunt Hocine Ait Ahmed avait jugé «impératif de lancer son initiative pour parer aux menaces auxquelles est exposée l'Algérie et raffermir le lien national». Pour rappel, la proposition a été dévoilée le 2 septembre dernier sous l'intitulé «Pacte historique pour le parachèvement du projet national». Un des objectifs qui lui sont assignés est le «renforcement du front national», la «réhabilitation du politique et de la politique»...etc. Destinée à «toutes» les forces politiques «à la fois engagées dans la défense de l'Etat de droit, des libertés, de la justice sociale et intransigeante quand il s'agit de s'opposer fermement aux velléités, internes ou externes, de porter atteinte, sous quelque prétexte que ce soit, à l'intégrité et l'unité du pays, à l'Etat et à ses institutions». L'initiative du FFS est venue après celle lancée par Abdelkader Bengrina, visant à «renforcer la cohésion nationale». Cette offre a été boudée aussi bien par le MSP que le FFS. «On ne cautionne pas la politique spectacle. On refuse les polarisations. Il y a des questions qui n'ont pas été abordées, comme les libertés et il y a eu des participants qui ont développé un discours de haine», avait souligné le premier secrétaire du parti.