Le tribunal de première instance de Fellaoucen près la cour d'Oran vient de prononcer son verdict dans l'affaire du représentant local de l'instance nationale en charge de la lutte contre l'analphabétisme, le dénommé «B.Z». Jugé en fin de journée mardi, ce dernier a été reconnu coupable des faits lui ayant été reprochés et condamné à une peine de 6 mois de prison ferme. Placé sous mandat de dépôt la semaine dernière, le mis en cause a, tel que cela a été rapporté exclusivement par L'Expression, été poursuivi pour des chefs d'inculpation ayant trait à «appel à attroupements et atteinte à une entité de l'Etat via les réseaux sociaux». L'accusé n'est pas connu dans la cité ni encore moins dans la partie ouest du pays. Son parcours de militantisme est d'autant plus riche qu'il a occupé plusieurs responsabilités. Il a été cadre du Rassemblement national démocratique (RND) qu'il a rallié dés la création. D'ailleurs, c'est sous la bannière de ce parti qu'il a été élu local durant le mandat 1997-2002. Durant cette mandature, il a eu à prendre en main la présidence et la gestion de la commission sociale de l'APW d'Oran. Lors de cette première élection pluraliste, le parti a surpris les observateurs et les acteurs politiques d'alors lorsque cette formation a obtenu l'ensemble des sièges parlementaires que locaux. Quelle mouche a donc piqué ce cadre de cette formation politique qui a, depuis sa création, accompagné le programme gouvernemental ? Aucun n'est en mesure d'apporter une quelconque réponse à cette question restée, jusqu'ici, en suspens. Une chose est irréfutable, l'accusé n'a, durant toute sa carrière politique, aucunement versé dans l'invective ni dans le dénigrement ni encore moins dans le discrédit ou dans le nihilisme nihiliste ou encore dans la diatribe gratuite. Bien au contraire, il a toujours servi les causes défendues par la formation politique dans laquelle il a été encadré et encarté en tant que «militant docile et discipliné» ne remettant guère en cause les recommandations du parti ni celles de l'Etat, édictées aussi bien au niveau central qu'au niveau local. Le mis en cause a entamé très jeune sa carrière de militant de base dans le vieux parti avant qu'il ne rallie le Rassemblement national démocratique dans le milieu des années 1990, pour activer sous la bannière de cette formation politique. En tant que militant de base du RND, il a joué un rôle de premier ordre en faisant valoir les idéaux de cette formation et propageant son projet. Lors de la campagne électorale pour les joutes législatives de 2017, il est allé jusqu'à mettre sa villa de Gambetta à la disposition de son parti la transformant en bureau de permanence. La liste des postulants d'alors a été guidée par l'ancien ministre des Moudjahidine et des ayants droit, Tayeb Zitouni, ce dernier a été suivi par l'homme d'affaires et l'ancien patron d'Edition musicale Laser, Nabil Louhibi. Les deux candidats ont, d'ailleurs, été élus. Cependant, leur mandat n'est pas allé à son terme. Il a été courté dans le cadre des réformes lancées par les autorités. Rappelant, dans ce sens, que le corps électoral a été convoqué pour des élections législatives anticipées avant d'écourter également le mandat des assemblées locales de 2017.