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Une fin sur une note d'inachevé
Clôture des Rencontres cinématographiques de Béjaïa 2023
Publié dans L'Expression le 30 - 09 - 2023

Des films où l'humain et sa capacité et envie de rebondir étaient au centre de la problématique à chaque fois. Dans le documentaire «Miao» de Louiza Allia Belamri, il est question d'un collectif de trois street-artists inderground algériens engagés, Mouad, Lyès et Merinne, alias La Main du peuple. En brossant le tableau de ses trois artistes en pleine action ou en interview, le film donne un certain point de vue sur la situation de l'artiste en Algérie, et surtout ceux qui évoluent dans ce créneau. Dans un décor créatif, ils laissent libre cours à leur imaginaire et déploient leurs ailes, même si blessés au fond, dans un pays qui ne met pas assez l'art en évidence, ni le soutient suffisamment, encore moins lorsqu'il s'agit d'un art parallèle, considéré souvent comme marginal. Pour autant, déterminés nos artistes bravent les vicissitudes de la vie et continuent à se battre par amour de leur art. Dans «Dehors» de Muhkurdi Yehya, le réalisateur nous introduit dans le quotidien lugubre de plusieurs migrants. Un de kabylie, trois Kurdes et un Soudanais, qui se retrouvent tous dans les camps de réfugiés de Calais.
Les migrants et l'exil
Le réalisateur commence son film par le départ de l'Algérien qui n'a pas dit à sa mère les véritables raisons de son départ. D'emblée, c'est le flou artistique qui s'installe au propre et au figuré.
L'incertitude et la peur de l'inconnu sont là. L'image est brouillée et la parole se veut poétique à l'infini. Introspective, intime.
Le réalisateur nous plonge dans la mélancolie de ces gens là aussi de façon à la fois belle et structurée dans un montage où la lumière danse au grè de silhouettes fantomatiques, comme venues d'outre- tombe.
Le réalisateur nous restitue aussi cette grisaille intérieure, ce vague à l'âme, entre mer et vers...Puis vint la dure réalité du vécu et l'on se met à suivre et à entendre les témoignages de chacun. Sans trop d'alarmisme, mais toutefois avec beaucoup de chagrin et de résilience aussi, le film redonne de la dignité à ces hommes de la marge parfois avec humour. Le film qui s'est déployé sur des années pour sa fabrication est un voyage au coeur de la vie de ces migrants, décliné sous une forme résolument poétique, laissant place parfois à des moments de silence qui résonne, laissant place à ce feu follet intérieur qui réchauffe le coeur en hiver autant qu'il redonne espoir à ces hommes qui ont quasiment tout perdu, sauf leur humanit... Le court métrage qui ouvrira la soirée est celui de Mathieu Hagg, un réalisateur qui a choisi de délaisser le monde de la physique après tant d'années et se consacrer au cinéma pour tenter de comprendre le monde, et surtout l'humain, autrement. Par la photo aussi et puis par la caméra. «L'héritage» est son nom. Beyrouth, octobre 2020. Zeïna est enceinte, elle revient pour la première fois dans le quartier de Karantina où son père possède un appartement de famille, qui l'a d'ailleurs retapé pour que sa fille et son mari viennent s y installer. Cependant, quelque chose lui fait changer d'avis. Quelques semaines plutôt une explosion au niveau du port faisant déverser des produits chimiques font des centaines de morts et des milliers de blessés. C'est la goutte qui fait déborder le vase pour Zeïna. Cette dernière décide de quitter le Liban et en parle avec son père. Ce dernier lui demande de laisser la liberté à son enfant en grandissant s'il choisit un jour de revenir au pays et lui demande aussi de garder la maison parentale et ne jamais la vendre.
Partir ou rester?
Un film émouvant rehaussé par un jeu d'acteur juste tout comme ce dialogue entre père et fille. Le film est une fiction agrémentée de quelques images extérieures que le réalisateur est parti chercher dans la ville en demandant à des femmes, notamment, leur expérience avec la grossesse. Avec délicatesse et sobriété, le réalisateur parvient à traiter d'un sujet délicat, lui, français ayant fait le voyage au Liban au moins une quinzaine de fois! Le film de clôture, «Bir'em» de Camille Clavel, décliné dans la même veine que le court, échoue pourtant à nous transmettre cette émotion à force de surcharger son long métrage de clichés concernant la Palestine occupée. Les échanges entre ces jeunes dont un veut partir pour un avenir meilleur et cette jeune fille qui veut rester est un discours creux, mille fois abordé au cinéma..La caméra plante le décor de façon à ce qu'on ne soit jamais proche de ces personnages ou rarement, des personnages qui méritent pourtant, qu'on les aime, qu'on les couvre d'affection. Et pourtant, c'est raté! La scène de la danse debké est certes belle, la scène de la mort du grand- père dans la cachette de sa vieille maison est tout aussi touchante mais voila, il y a trop de redites et tout semble prévisible dans ce scnéario qui prend une allure de notes d'intention flagrantes dans le but est de «montrer», toujours montrer, par l'image et puis par le patho....Si le film est traversé de quelques minimes instants de fulgurance, il nous laisse souvent de marbre paradoxalement. Et c'est fort dommage!
La somme de clichés gâche le film au lieu de le servir. Une fin des RCB sur une note d'inachevée..Pas grave, on fera toujours mieux la prochaine fois. La reprise cette année a été en soi un miracle et le bonheur des retrouvailles n'a pas de prix! Ainsi s'achève cette semaine placée sous le signe des échanges et de l'amitié. de l'amour du cinéma et de l'Autre avant tout!


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