La wilaya de Mostaganem s'apprête à accueillir, aujourd'hui, la 30ème édition de la Journée nationale de la vulgarisation agricole (Jnva 2023). Sous le signe « Innovation et technologie agricole, pour faire face aux effets des changements climatiques », ce salon intervient dans un contexte de grands chamboulements dans le secteur agricole en Algérie. En effet, sous l'impulsion et l'intransigeance du premier magistrat du pays, l'agriculture en Algérie est un chantier à ciel ouvert. Depuis ces dernières années, des programmes de réajustement et de mise à niveau sont menés sur le terrain, afin d'aboutir à un plan national de développement du secteur. Du coup, beaucoup d'actions sont engagées sur le terrain, telles que les recensements des exploitations et des élevages, l'élaboration dela cartographie de la production agricole, l'actualisation des banques de données, etc… Cela, outre la mise en place de nouveaux organismes, tels que lOffice saharien des terres agricoles, qui traduit l'ambition du président de la République de relancer ce dossier et d'impulser une nouvelle dynamique à ce secteur pourvoyeur de fortes valeurs ajoutées à l'économie nationale. Un secteur appelé à renforcer et à dynamiser le plan de la souveraineté et à jouer les premiers rôles pour asseoir la sécurité alimentaire. L'Etat a misé gros sur ce secteur, à travers un concours financier qui passe de200 milliards de dinars actuellement, à 300 milliards de dinars par année pour le nouveau quinquennat. Il est question de mener de véritables chantiers, en matière d'amélioration de la qualité, de diversification et de valorisation des produits locaux pour renforcer la sécurité alimentaire. Il est également attendu de développer le système d'irrigation, à travers l'amplification des superficies irriguées visant à atteindre le double des superficies irriguées. L'agriculture doit également changer de procédés et d'aller vers une mécanisation de la production et une introduction progressive de la technologie. D'où cet intérêt croissant pour l'intégration des Startup et la promotion de l'innovation dans le secteur, à travers le rajeunissement des personnels et des exploitations. Sous les directives du président Tebboune, le secteur vise à promouvoir la productivité dans les filières stratégiques que sont les céréales, les viandes rouges, les laitages et les légumes secs, etc… Par ailleurs, il est important de souligner que les différents acteurs et intervenants dans le secteur sont sensibilisés autour de la nécessité de moderniser le secteur autant dans ses volets production et procédés technologiques, que dans le machinisme et les différents moyens en usage. Dans ce cadre, il convient de rappeler ces joint-ventures et projets de partenariats étrangers, qui devront favoriser l'introduction des IDE dans le secteur, avec tout ce que cela implique comme mutations et changements positifs. Des projets qui devront faciliter la transmission et l'acquisition des savoir-faire, mais aussi renforcer l'axe de la recherche et développement « R&D ». En revanche, il serait intéressant de se pencher sur l'impact des actions et les contributions apportées par un tissu remarquable d'institutions non officielles, dont des bureaux d'études, des associations d'ingénieurs en agriculture, d'agences évènementielles agricoles, d'experts en agriculture et même d'unions corporatives spécialisées. C'est le cas de ces boites qui viennent en appoint pour soutenir les opérations d'export et vulgariser les procédures et assister les producteurs et autres vecteurs de l'agroalimentaire. Il y a également le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui vient dans ce cadre, confirmer cette option irréversible prise dans le secteur. La dernière initiative étant cette stratégie des experts universitaires algériens, qui ont élaboré le Schéma stratégique de développement de la production céréalière en Algérie octobre 2023-2028.