Moins de 15 jours après la reprise, la rentrée scolaire à Béjaïa montre déjà des signes de mécontentement, qui jette un peu de tiédeur à la joie qui a accompagné la reprise des cours. À peine entamée, la reprise des classes, qu'on signale des points où les choses ne sont pas allées comme l'aurait souhaité le personnel de l'éducation de la wilaya. En effet, à Bouhatem, dans la commune de Toudja, les parents d'élèves ont empêché leurs enfants de rejoindre les bancs de classes en signe de protestation contre les promesses non tenues par les responsables. Il s'agit, notamment de la réalisation d'une école primaire permettant aux élèves de poursuivre leur scolarité dans de meilleures conditions. Le représentant des parents d'élèves a estimé les conditions de reprise actuelles non conformes et c'est dans ce sens que « nous avons pris la décision d'interdire à nos enfants de rejoindre les bancs de classes à cause des promesses qui n'ont pas été tenues par les responsables de l'APC », allusion à un projet de la réalisation d'une école primaire au niveau du village, qui a été accordée depuis l'année 2019. « Mais rien n'a été fait jusqu'à présent », déplore-t-il bien que l'enveloppe financière pour la réalisation de cette structure ait été dégagée sans pour autant que le projet ne soit concrétisé sur le terrain. Cette action de protestation se veut une manière de presser les responsables concernés à assumer leurs responsabilités. Dans cette localité fortement touchée par les incendies de l'été 2021, les élèves poursuivent leur scolarité dans des logements de fonction, aménagés par les parents d'élèves eux-mêmes. Dans la commune de Béjaïa, c'est une partie du personnel du CEM Abdelmoumen qui fait des vagues. Voilà quatre jours que les travailleurs affiliés au Snte sont en grève pour des raisons liées à la « pression exercée sur les travailleurs, notamment les professeurs et le refus du directeur d'engager un dialogue avec le syndicat pour trouver des solutions aux problèmes». Du coup, c'est le jusqu'au- boutisme qui prime. On exige désormais «le départ» du directeur pour une histoire d'un «différend profond » qui date de l'an dernier. Bien que des « rapports aient été adressés à la tutelle et que des commissions aient, également, été dépêchées à l'établissement pour un arbitrage entre les différents protagonistes et tenter de les réconcilier, les conclusions des commissions sont restées sans suite et le conflit s'est encore corsé à la rentrée avec le soutien manifesté par l'intendant en faveur du directeur. Un problème de surcharge des emplois du temps a été évoqué par les professeurs qui soulignent que « les mauvaises relations entretenues entre les deux parties ont rendu le climat délétère au sein de l'établissement qui empêche tout dialogue positif. Il y a lieu de souligner que le directeur de l'établissement réside à Akbou et c'est là l'autre problème qui mine cet établissement puisque pour mieux exercer ses fonctions, il réclame la libération du logement d'astreinte que des personnes refusent de quitter les lieux en dépit d'une décision de justice non encore appliquée.