Les voyages de la mort qui se poursuivent, sont à stopper vaille que vaille en dépit de leur teneur et du degré de leur organisation, ces derniers se faisant très discrets en concoctant leurs projets incertains. Les organisations les organisant tombent l'une après l'autre dans des opérations lancées par les deux services de sécurité, la sureté et la gendarmerie nationale. La dernière en date a été lancée par les éléments de la compagnie de la Gendarmerie nationale de Bir El Djir, à l'est de la wilaya d'Oran, qui ont démantelé un réseau spécialisé dans l'organisation des traversées clandestines à travers le territoire de la wilaya d'Oran», a-t-on appris auprès de la cellule de communication. Dans cette opération qu'ils ont lancée fermement, ajoute la même source, «15 individus ont été arrêtés parmi lesquels figurent cinq passeurs, organisant clandestinement ces voyages, soulignant que «cette opération a été sanctionnée par la saisie de deux voitures, une somme d'argent de 300000 dinars et des téléphones cellulaires». L'enquête s'est poursuivie jusqu'à la présentation des mis en cause devant le parquet. Cette affaire entre dans le cadre d'une vaste opération déclenchée ces jours-ci par le même corps de sécurité et qui vise à juguler ce phénomène, ce dernier a d'autant plus pris de l'ampleur ces dernières années. Consolidant, leur présence, notamment dans les lieux servant de points de départ des immigrants clandestins, les services de la Gendarmerie nationale, ont, tout récemment et en l'espace de 48 heures, procédé à l'arrestation de 79 individus ayant tous une relation avec ce fait, la harga. En plus des candidats à l'eldorado incertain dont le «projet» a été stoppé, les mêmes services ont, durant ces mêmes opérations, arrêté 14 passeurs et saisi cinq embarcations dotEés de moteurs puissants, une trentaine de jerricans de carburants, et d'une somme d'argent en devise estimée à 2000 euros, une autre en monnaie nationale de l'ordre de 200000 dinars. En prenant en compte ces allures fulgurantes, la harga est à juguler coûte que coûte. Car, il ne s'agit plus d'un simple fait du hasard. Bien au contraire, il porte le sceau d'un véritable phénomène sociétal aux relents du crime organisé. Tout comme le trafic de drogue, la harga porte dans ses dimensions la traite humaine prenant également des allures tout aussi phénoménales en dépit de toutes les mesures qui ont été prises et mises en oeuvre. Malgré l'échouage et le naufrage, en pleine mer, nombreux sont ces prétendants à «une vie meilleure» qui continuent à braver les dangers de la mer. Si peu d'entre eux arrivent à rallier les cotes sud de l'Europe, en particulier l'Espagne, ils sont, en revanche, nombreux cex qui périssent en mer des suites des défections frappant les moteurs des embarcations ne résistant très souvent pas à la furie des gigantesques vagues en plus de la houle de mer. Nombreux sont, ainsi, ces candidats qui ont été broyés par les courants marins, endeuillant leurs familles, d'autres, se comptant en plusieurs dizaines, sont, désormais, portés sur les registres des disparus. Cela survient alors que plusieurs centaines d'autres font tout bonnement l'objet d'interceptions dès avoir mis les pieds sur le sol européen très précisément dans les sinueux et épineux bois des villes côtières des villes espagnoles d'Almeria et d'Alicante.