Les eaux territoriales font l'objet d'un contrôle rigoureux. Pour cause, les tentatives de quitter illégalement le territoire national reviennent en force. Les dernières en date remontent à moins de 48 heures et durant lesquelles 79 individus, parmi lesquels figurent 14 passeurs, ont été interceptés alors qu'ils s'apprêtaient à rallier les côtes de la rive sud de l'Europe. Dans ces opérations, distinctes, les éléments de la Gendarmerie nationale ont saisi cinq embarcations aux moteurs puissants, 30 jerricans emplis de carburants, une somme d'argent en monnaie européenne estimée à 2000 euros, une autre en monnaie nationale de l'ordre de 200000 dinars. Véritable phénomène de société, la harga a pris, ces dernières années, des allures fulgurantes. Qu'il pleuve ou qu'il vente, des candidats à l'Eldorado incertain osent l'irréparable aux dépens de leurs vies. Un phénomène, qui continue à prendre des ascensions fulgurantes, en dépit du fait qu'il constitue, depuis 2009, un «délit de sortie illégale du territoire». L'article 175 bis du Code pénal prévoit une peine de deux à six mois de prison ainsi qu'une amende de 20000 à 60000 dinars pour les Algériens et les étrangers résidents qui tenteraient de quitter le territoire sans passeport ou sans autorisation officielle, le visa. Depuis quelques années, les autorités ont également renforcé la surveillance du littoral. Le gouvernement multiplie les interceptions en mer.