Les éléments de la Gendarmerie nationale de Bethioua, à l'est de la wilaya d'Oran, viennent de démanteler le plus grand réseau spécialisé dans la traite humaine et de la harga à partir des plages d'Oran vers le sud de l'Europe, très précisément vers les côtes espagnoles. La bande en question est composée de 20 individus âgés entre 20 et 39 ans de différentes nationalités. L'opération a été enclenchée suite à l'exploitation des renseignements glanés après que les membres dudit réseaux ont été mis sous surveillance. Elle a été sanctionnée par la saisie d'une embarcation de polyester dotée d'un moteur de puissance de 85 CV, deux voitures utilisées pour le transport des candidats à l'immigration clandestine, une somme d'argent de 3 500 euros et 18 téléphones cellulaires servant de moyens de télécommunications. Présentés devant le parquet près le tribunal d'Arzew, les mis en cause sont poursuivis pour des chefs d'inculpation portant les délits de constitution de bande criminelle, la traite humaine, blanchiment d'argent, entrave à l'enquête en dissimulant les preuves. L'immigration clandestine, appelée tout simplement la harga dans le jargon local, continue à constituer ce phénomène aux allures phénoménales qui s'étend un peu partout sur les côtes Ouest. La brigade de lutte contre le trafic de migrants, relevant de la sûreté de wilaya de Mostaganem, a, en fin juillet passé, mis fin aux activités d'un réseau d'organisation de l'émigration clandestine par mer, ce dernier est composé de trois individus. «L'opération a été déclenchée suite à des plaintes déposées par cinq victimes (toutes mineures), ces derniers ont déclaré avoir été victimes d'escroquerie par trois individus rencontrés via les réseaux sociaux», a ajouté la même source, ajoutant que «les mis en cause leur ont fait miroiter le rêve de rallier la côte Sud espagnole en contrepartie de sommes d'argent estimées entre 350 000 et 600 000 dinars». Les mis en cause se sont éclipsés dans la nature après avoir perçu les sommes d'argent en guise de «paiement» des frais du «voyage» qui n'a jamais eu lieu. Grosso modo, les entités en charge de juguler ce fait ne chôment plus ces derniers mois. Lors de la dernière semaine de juillet de l'année en cours, les gardes-côtes algériens ont avorté plusieurs dizaines de tentatives de quitter clandestinement le territoire national, celles-ci ont été orchestrées à bord des embarcations de fortune. Les mêmes services, relevant de l'Armée nationale populaire, ont, durant la même période, fait face à plusieurs tentatives d'immigration illégale et ont sauvé 270 personnes ayant pris le large à bord d'embarcations n'ayant d'embarcation que le nom. Par ailleurs, les côtes espagnoles sont transformées en «quais d'accostage» accueillant des bateaux les ralliant après des «voyages» très souvent périlleux. Au cours des derniers jours du même mois, l'association espagnole Cipi Migrantes Desaparedios, a fait état d'environ «1 500 personnes qui ont rejoint la rive sud de l'Europe, l'Espagne». «Constitués de migrants algériens et marocains, ils ont tous été interceptés», a fait savoir la même source, ajoutant que «ces migrants ont emprunté au moins 100 embarcations avec différents types de moteurs».