La présentation hier, à la Maison de la culture, du rapport de la wilaya sur les communes et les potentialités qu'elles recèlent, ainsi que les conditions qu'elles offrent pour attirer les investisseurs, a eu le mérite d'être aussi clair que l'eau de roche. Exposé en trois étapes: travail minutieux de collecte d'informations au niveau des communes, des daïras, des secteurs concernés selon des méthodes éprouvées, recensement des ressources naturelles des communes et avantages offerts par celles-ci pour créer un climat d'engouement chez les investisseurs et, enfin, création d'une plate-forme numérisée pour faciliter l'accès de ces données à toute personne désireuse de s'informer. Le document en 420 pages avait nécessité trois mois d'étude et le présentateur n'a pas manqué de souligner la tension permanente à laquelle tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à sa rédaction ont été soumis, le wali actuel exigeant qu'il soit remis dans les délais impartis, et craignant quelques retards dans son élaboration. D'où les résultats de ces efforts constants mais intenses qui ont abouti à la livraison à temps du précieux document sur le potentiel d'investissement de la wilaya, et lui permettant de prendre la première place dans ce classement. En conclusion de cette synthèse, l'intervenant a demandé au wali, présent dans la salle, en même temps que le SG, de charger une ou deux personnes compétentes pour veiller scrupuleusement sur cette banque de données en vue de sa réactualisation et de son accessibilité à tous. Le deuxième intervenant est revenu longuement sur ce rapport dont l'importance a été signalée à maintes reprises au cours de cette intervention. Considérant l'investissement comme étant «la cheville ouvrière de l'économie nationale», il a établi un parallèle entre ce qu'avait été l'investissement il y a quelques années où on ne voyait que les terrains achetés pour un bout de pain et vendus ensuite à prix d'or, passant ainsi à côté des objectifs visés qui sont de créer des richesses et de l'emploi, et l'investissement aujourd'hui qui visent à produire et à innover dans un cadre strictement économique. Sans oublier la vocation agricole de la wilaya de Bouira à laquelle le conférencier a rendu un grand hommage, il a rappelé que l'idée de son industrialisation qui a permis de jeter les bases d'une vraie politique industrielle se concrétisant par la création de deux zones industrielles, notamment celle de Oued El Bardi, laquelle n'est pas nouvelle. Procédant pas à pas, il a dit en quoi consistent ces ressources humaines qui sont à la base de toute réussite en matière d'investissement et de projets. Il a estimé que 90% de ces ressources proviennent de l'université et des centres de formation professionnelle de Bouira. Au sujet des potentialités naturelles existantes au niveau des communes et des secteurs économiques, il a relevé 13 activités agricoles,six activités liées à l'élevage, 32 activités en industrie etc. Au total, 13 potentiels d'investissement ayant débouché sur 188 activités. En conclusion, il a cité un ancien responsable de l'aménagement du territoire selon lequel il n'y a pas de territoire viable sans un projet viable. Le troisième intervenant a disserté sur la numérisation qui permet à l'investisseur de disposer en un temps record d'une masse d'informations sur la wilaya ou la commune de son choix par le biais d'une plateforme très accessible sur un simple clic et téléchargeable facilement. À propos de ce rapport sur l'investissement, il l'a qualifié de «carte de visite, d'invitation pour l'investisseur» et pris de nombreux exemples pour montrer comment on peut accéder très rapidement à cette plateforme, à ce tableau de données sur les potentialités et avantages offerts selon que l'on se trouve au sud, sur les Hauts-Plateaux ou au nord du pays. Une carte illustrant les sites où se trouvent ces potentialités et les réseaux routiers qui en rendent l'accès aisé a été montrée et lecture en a été faite par les trois intervenants.